Stéphane Otto est trompettiste à la Lyre sulpicienne. Chaque soir, il grimpe l’escalier de sa maison à Oissery pour s’enfermer dans la pièce de musique et s’entraîne. Il occupe également le fauteuil de président de la fanfare. magjournal l’a rencontré chez lui.
Ce jour-là, Stéphane scrutait le calendrier. Quand nous l’avons rencontré, il ne savait pas encore à quelle date aurait lieu le repas de fin d’année pour les membres de la Lyre sulpicienne… le 16 ou bien le 23 janvier 2016, plutôt en début d’année alors. La fanfare a un emploi du temps bien dense. Elle doit assurer les représentations et préparer les concerts. A la belle saison, elle sera prise quasiment tous les week-end. En mai et juin, il y aura les défilés dans les communes, les fêtes de village… et puis le 14 juillet.
Stéphane n’était pas prédisposé à devenir président de la lyre, lui le technicien en électronique et informatique à Orly, chez Siemens. Il est venu de Lille avec sa famille en 2005 pour mettre en service le métro automatique de Roissy CDG. Il raconte avec son léger accent lillois qu’il pensait « pourtant disparu » : « A cette époque, j’avais arrêté la musique. J’ai arrêté environ pendant une vingtaine d’années, à cause des études, du travail, puis des travaux dans la maison, des enfants, la vie quoi ! En arrivant ici, j’ai cherché une école de musique pour mes enfants et j’ai été pris dans le tourbillon de l’harmonie municipale où je me suis inscrit. C’était en 2007. En 2009, sans y avoir pensé avant, je suis devenu président. Ce que j’aime, c’est l’esprit de camaraderie ».
Depuis, Stéphane combine le travail, la vie de famille et l’harmonie… une jolie performance, comme ses coreligionnaires. A la pose de midi à Orly, il passe quelques coups de fil et organise la vie de la fanfare. Le soir, même chose… Cependant Stéphane préfère rester dans l’ombre et il se serait facilement passé de la séance photo et vidéo. C’est que dans le groupe de musiciens, il est au milieu des autres. Ensemble, ils ne forment plus qu’un (Voir un précédent article ici). Et quand il empoigne sa trompette, c’est comme s’il tenait un bijou précieux. Souffler dedans lui est aussi naturel que de respirer. Et il joue, des airs connus, des sonneries militaires… tout.
Dans la famille, la fille joue de la flûte traversière, un fils du saxophone et un autre jouait de la clarinette mais il est passé à la batterie… Les voisins ? Stéphane sourit : « Il sont sympas, ils ne disent rien. Mais maintenant mes deux garçons qui ont 19 et 21 ans, sont à Paris pour faire des études, alors forcément il y a moins de bruit. Leurs instruments sont à la maison. Ils y reviendront certainement un jour ».
A l’harmonie, le prof de musique est aussi le chef d’orchestre. C’est lui qui prend la tête du défilé quand la fanfare passe dans les rues. Nous touchons une subvention de Saint-Soupplets. 90 % servent à payer le prof. Avec le reste, on entretient les instruments, parfois on en achète, ainsi que des partitions. On récolte un peu d’argent également pour nos prestations dans les communes. On ne fait pas que des défilés comme à Oissery et Saint-Soupplets ou encore à Sammeron ou Vaujours. On fait aussi des événements comme les 50 ans de la maison de retraite de Villenoy.
« Moi mon truc, c’est d’apprendre. D’ailleurs je prends toujours des cours de musique et tous les ans on change la moitié de notre répertoire. Sinon ça devient trop monotone. Quand on joue, il faut y mettre du cœur et le plus difficile c’est de jouer en marchant. On a du mal à faire les nuances ».
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Stéphane étudie le calendrier pour programmer le repas de l’harmonie.