Les premiers vacanciers de l’été ne l’ont peut-être pas vu mais il était là, sur la route des départs… Le « radar autonome » a été installé provisoirement, samedi 4 juillet pour son inauguration, en Seine-et-Marne, sur une zone de chantier sur l’A6 qui relie Paris à Lyon. La toute nouvelle boîte tiendra dorénavant compagnie aux usagers de l’autoroute. « Le nouveau dispositif de contrôle est destiné à être placé et déplacé rapidement sur des zones de danger temporaire de l’autoroute du Soleil afin de protéger le personnel qui travaille sur le bitume ou en bordure et les conducteurs qui les croisent » indique le ministère de l’Intérieur.
Samedi, le ministre, Bernard Cazeneuve et le délégué interministériel à la Sécurité routière, Emmanuel Barbe, ont assisté à l’événement.
Avec le radar, vient sa signalisation entrée également en vigueur samedi 4 juillet. De nouveaux panneaux annoncent la traversée d’une zone de contrôle automatique et précise au bas du panneau que la vitesse est surveillée « sur toute la longueur » du tunnel, du chantier ou du pont, selon la configuration.
Dans ce cas, il pourra donc s’agir de n’importe quel type de radar : radar tronçon (qui calcule la vitesse moyenne entre deux points), ou radar automatique « simple ».
Le nouveau radar autonome sur l’A6 sera lié au système de verbalisation automatisé géré par la société Atos qui se définit comme « leader international des services numériques ». Le Centre national de traitement (CNT) de Rennes, comme à son habitude, convertira automatiquement les clichés en procès verbaux (PV) que recevront les titulaires des cartes grises dans leur boîte à lettre.
A part ça, le plan national de sécurité routière met en place quatre autres mesures parmi les 26 prévues au calendrier annoncé en janvier dernier.
1) L’interdiction du port d’écouteurs, oreillettes ou casque audio en conduisant
Il est interdit aux conducteurs de porter à l’oreille tout dispositif susceptible d’émettre du son. (https://magjournal77.fr/?s=oreillettes)
Cette mesure s’applique à tous les usagers de la route circulant avec un volant (poids lourd, voiture) ou un guidon (moto, scooter, cyclomoteur, vélo). L’interdiction ne concerne pas seulement les conversations téléphoniques mais également la musique et la radio, dès lors qu’elles transitent par un dispositif en contact avec les oreilles. L’infraction est passible d’une contravention de 4e classe (135 € et un retrait de 3 points).
Par cette mesure, le ministre de l’Intérieur « entend lutter contre l’isolement des conducteurs, les distractions au volant et l’usage du téléphone, responsable d’un accident corporel sur 10 ».
2) le taux d’alcool autorisé pour tous les titulaires d’un permis de conduire
probatoire passe de 0,5 g à 0.2 g/l d’alcool dans le sang
Cette mesure concerne tous les nouveaux candidats reçus à l’examen du permis de conduire, y compris ceux qui le repassent après avoir perdu leurs 12 points ou après annulation.
Tout détenteur d’un permis probatoire qui contreviendra à cette règle sera passible d’une amende de 135 € et d’un retrait de 6 points.
Ainsi, les usagers en possession d’un permis de conduire depuis moins d’un an (crédité de 6 points), le perdront automatiquement s’ils conduisent avec plus de 0,2 g/l d’alcool. Ils devront donc repasser les épreuves théoriques et pratiques s’ils souhaitent à nouveau conduire.
Le plus sage : ne pas boire du tout avant de conduire !
3) Les plaques d’immatriculation des motos, cyclomoteurs, tricycles et quads doivent toutes être de la même taille : 210×130 mm
Il n’est désormais plus possible de poser ou de faire poser sur son engin les anciennes tailles de plaques. Le format des nouvelles plaques est unique pour l’ensemble des véhicules à deux ou trois roues et quadricycles à moteur non carrossés, soit 210 mm de largeur par 130 mm de hauteur. La sanction encourue pour plaque non conforme ou amovible ou illisible est une amende de 135 € (contravention de 4e classe).
Avec cette mesure, le gouvernement veut « simplifier la mission de contrôle des deux-roues motorisés par les forces de l’ordre, rétablissant ainsi l’équité entre les usagers de la route ».
Cependant, rien n’a été prévu concernant la « verticalité » des plaques : le truc consiste à relever le bord de la plaque de manière à ce qu’elle se retrouve quasiment horizontale. Impossible dans ce cas, pour un appareil automatique ou l’œil humain, de lire quoi que ce soit sur la plaque où l’on distingue à peine quelques bribes des chiffres et lettres.
4) Observer l’évolution du comportement des usagers de la route en abaissant la vitesse autorisée de 90 à 80 km/h
L’observation a commencé le 1er juillet sur trois tronçons routiers :
– 18 kilomètres de la RN7 dans la Drôme entre Croze-Hermitage et Valence (26)
– 17 kilomètres de la RN151 dans la Nièvre et 32 kilomètres dans l’Yonne entre la
Charité (58) et Auxerre (89)
– 14 kilomètres de la RN57 dans la Haute-Saône entre Échenoz-Le-Sec et Rioz
(71).
Elle doit permettre de mesurer les effets d’une telle réduction de vitesse. Elle est prévue pour durer au minimum deux ans.
On se doute que la réduction de la vitesse pourrait ensuite être appliquée au reste du territoire national.
Le ministère déclare que « d’autres mesures du Plan national de sécurité routière sont sur le point d’être concrétisées.
C’est le cas de la mesure 16 qui vise à poursuivre la modernisation du parc des 4 200 radars afin de mieux lutter contre la vitesse excessive ou inadaptée.
Une mesure qui plaira très certainement aux automobilistes et leur donnera une bonne motivation pour payer leur PV : des PV qui payent les radars et le système d’envoi des PV…