Les parents d’élèves et les enseignants de l’école primaire Van-Gogh à Mitry-Mory ont découvert avec stupeur, jeudi 2 juillet au matin, des inscriptions à caractère terroriste sur le panneau d’affichage de l’établissement.
La menace est prise au sérieux et afin d’éviter tout risque pour les enfants et les encadrants, le centre de loisirs, dont l’ouverture était prévue lundi 6 juillet, sera déplacé à l’école Guy-Môquet.
Les inscriptions au marqueur noir, avec des fautes d’orthographe, annonçaient « prochainement un massacre ici » et étaient signées, « Un soldat du prophète Mohamed ». Les menaces ont de quoi inquiéter les parents au moment où le plan vigipirate est à son plus haut niveau.
« Lundi dernier, le parc de jeux à proximité de l’école a déjà été vandalisé, les grillages ont été sectionnés » raconte Samuel, un parent soucieux. Abdel, un autre père d’élève est en colère. Il a peur d’être à nouveau montré du doigt à cause de sa religion et de l’amalgame éventuel qui pourrait être fait : « Jamais un musulman n’aurait fait ça, surtout en plein ramadan. Ce sont juste des voyous. Ils n’ont rien à voir avec la religion ».
« L’école a été déjà été saccagée l’année dernière. Ils avaient tout retourné, tout cassé » se souvient encore une maman qui préfère garder l’anonymat.
Les policiers du commissariat de Villeparisis sont arrivés sur les lieux le matin même avec une équipe spécialisée pour mettre en sécurité le site et pour évaluer le degré du risque. Ils prennent la menace très au sérieux. Des patrouilles ont eu lieu toute la journée de jeudi et ont été renforcées pour la nuit. Le dispositif sera reconduit aujourd’hui, vendredi 3 juillet, dernier jour d’école avant les vacances d’été.
Les inscriptions ont été effacées et l’enquête a été confiée à la brigade de sûreté urbaine sur instruction du parquet de Meaux.
Charlotte Blandiot-Faride, le maire, a condamné fermement l’acte : « S’attaquer, même si ce n’est que par des mots, à des enfants, des êtres fragiles, vulnérables et innocents, est abject et lâche. Le faire, de surcroît, dans un lieu symbolique de la République est grave et dangereux. » Le maire admet ne pas savoir « si cette menace est réelle ou si elle relève davantage d’une farce macabre qui devra être punie ». La municipalité a annoncé qu’elle travaillerait en étroite collaboration avec la police et l’inspection académique.