« Ce que j’ai vu lors de différents vols, quand j’étais pilote, était bien des engins utilisant une technique inconnue, qu’aucun gouvernement ne maîtrise et qui, pour l’heure, n’est compréhensible par aucun scientifique. »
Jean-Gabriel Greslé*, devenu l’un des ufologues les plus réputés sur la planète, ne « croit en rien » mais précise qu’il s’est rendu compte que « les ovnis se déplacent là où des zones sont laissées libres par les avions. Et qu’ils viennent faire des incursions de temps en temps au milieu des avions de ligne ».
Il raconte : « La première fois qu’une rencontre s’est produite, c’était en 1952 lors d’un vol au-dessus de Washington. Nous avons été dépassés par des engins inconnus qui manifestaient des performances impossibles à réaliser pour un avion normal. Le phénomène s’est reproduit un quelques mois plus tard. À l’époque, face aux interrogations, l’US Air Force a avoué son incapacité à répondre et a déclaré que les phénomènes n’étaient pas nouveaux mais inexplicables. La seconde fois s’est produite lors d’un vol Air France en 1966. Nous avons été dépassés par un engin au sud ouest de Buenos Aires et enfin à Détroit sur le vol Los Angeles-Montréal. Là encore nous avons été dépassés par un engin qui a laissé une traînée lumineuse ».
Lors de sa conférence, lundi 30 mars, à Pontault-Combault, l’ancien commandant de bord aux multiples expériences et rencontres avec des ovnis, a évoqué tous les documents officiels américains parus sur le sujet. Parmi ceux-ci figure le rapport Cometa, rédigé par l’association française d’étude des phénomènes aérospatiaux non identifiés. Elle est considérée aujourd’hui comme étant en sommeil. Les extra-terrestres feraient-ils eux aussi un somme ? Auraient-ils « espacé » leurs visites sur Terre ?
Le rapport est préfacé par l’ancien président du CNES (Centre national d’études spatiales), André Lebeau et a été porté à la connaissance du grand public par ses auteurs. Il a évidemment fait couler beaucoup d’encre au moment de sa publication.
En forme disque ou triangulaires
La conférence a permis également de revenir sur des anecdotes souvent relatées dans les médias spécialisées : les soucoupes en forme de disque, les soucoupes triangulaires… Le conférencier, dans un ouvrage qu’il a présenté, « Document interdit, la fin d’un secret », passe en revue des documents qui, aux yeux des autorités, devaient rester secrets puis qui ont ensuite été déclassifiés. Jean-Gabriel Greslé a également fait référence à des documents qui portent sur la période de 1940 à 1954. D’autres documents ont été rendus publics jusqu’en 2010. Il a cité aussi « 1942-1954 – La genèse d’un secret d’État », recueil de documents américains déclassifiés.
Si lundi, dans le public, tous semblaient convaincus de l’existence d’êtres intergalactiques, aucune image n’a circulé.
Le conférencier a tout de même précisé qu’il est tenu à la discrétion sur les travaux de recherche de la commission Sigma dont il est un technicien et qu’il n’est pas autorisé à répondre aux questions actuelles sur les Ovnis.
*Né en 1932, Jean-Gabriel Greslé s’est engagé dans l’armée en 1951. Après avoir été élève pilote à l’US Air Force, il entre chez Air France en 1963. Durant vingt ans, il sera commandant de bord et à trois reprises, sera témoin de phénomènes aériens inexplicables.
**Photo : A défaut de pouvoir vous présenter une photo d’ovni, nous avons choisi un avion d’air France.