Le président Macron a promis, une fois de plus, une baisse d’impôt de deux milliards d’euros d’ici la fin du quinquennat. L’annonce a tous les atours d’une séduction de campagne électorale. C’est vrai que la constitution l’empêche de se représenter, mais on imagine facilement qu’il va bien trouver un copain pour tenir le siège, jusqu’à ce que lui, Emmanuel Macron revienne. Et alors… pourquoi pas ? Le Conseil de rentrée du gouvernement a eu lieu mercredi 23 août et ont été prévues des « hausses franches de budget » dans différents domaines. A votre avis qui va payer ?
Eh oui, le président fait miroiter aux Français une baisse d’impôt, comme il précise, « d’ici la fin du quinquennat ». L’objectif de l’annonce n’est même pas dissimulé. On se demande comment l’électorat peut encore y croire, quoi que la classe moyenne écrasée sous les charges garde l’espoir d’être moins taxée. On n’augmentera pas les impôts, qu’à cela ne tienne, les tarifs du gaz et surtout de l’électricité font mal au porte-monnaie. Augmentation en juillet, augmentation en août… 10% quand même. Quel autre choix peut-on avoir que celui de payer ? Les Français sont captifs et bien obligés de suivre.
La Première ministre, Elisabeth Borne, y est aussi allée de son couplet sur les impôts qui n’augmenteront pas… On tend le dos. Ils courent ils courent les impôts, ils sont passés par ici, ils repasseront par là (sur l’air de la chanson du furet).
Le gouvernement a assuré : « L’action qui sera menée dans les prochains mois continuera de suivre les axes qui l’ont structurée jusqu’à présent… » Eh ben on n’est pas sorti d’affaire.
De gauche, de droite, du centre, écolos, verts, bleus, rouges, écossais, acrobates ou nains de jardin, les membres du gouvernement et ceux qui les côtoient sont là-haut, tout là-haut, dans leurs sièges en or, à vie. Eux n’ont pas trop de questions à se poser sur le montant de leur retraite.
De Robocop
au système d’éducation et de scolarité
« Libérer, protéger, investir, unir » : on dirait le slogan de cinéma de l’OCP dans la trilogie Robocop avec ses directives prioritaires, « servir, protéger, faire respecter la loi ».
Cependant le gouvernement français n’a rien d’une fiction et c’est dans la douloureuse réalité qu’il plonge le peuple, le peuple qui ne dit rien puisqu’il part encore en vacances, donc tout va bien…
Dans la section « unir », on trouve « l’éducation, avec en particulier l’extension du dédoublement des classes aux CE1 de REP+ et aux CP de REP ». Pour en bénéficier, vos enfants devront aller à l’école dans un réseau d’éducation prioritaire qui présente des difficultés sociales. Bien sûr, il faut soutenir les enfants des quartiers sensibles, car c’est de ça qu’il s’agit, et les aider dans leur scolarité, c’est un minimum. Mais la règlementation n’est peut-être pas obligée de faire s’entasser trente voire trente-cinq élèves par classe les « non REP ».
« Unir », pour le gouvernement, c’est aussi le service national universel, qui espère faire… quoi ? Eduquer les jeunes (c’est réserver aux 15 – 17 ans) parce que les parents n’y arrivent pas ? Faire naître des vocations militaires, histoire de rebooster les effectifs qui tiennent dans le stade de France, autrement dit un mouchoir de poche pour une armée ? On flirte avec le pathétique.
L’époque du vinaigre
Ça y est, on est prêts pour une nouvelle année. Justement, on prépare le vinaigre de cidre, avec les pommes qui commencent à mûrir : une dose de fruits coupés, une dose d’eau, une cuillerée de sucre pour assurer la fermentation dans le bocal, et l’aigreur se fabrique, tout en douceur, sans bruit, presque sans qu’on s’en aperçoive. On se réveille un matin, et le mélange a tourné vinaigre. On est en plein dedans. Maintenant, assaisonnez salades et mensonges, parsemez de poudre aux yeux, et vous obtiendrez la recette surprenante pour faire un bon ministre, un plat qui se mange froid, et dans le froid, parce que ça coûte dorénavant trop cher de se chauffer.