La Première ministre a choisi le cœur de Val d’Europe Agglomération pour l’un de ses premiers déplacements après les élections législatives. Vendredi 24 juin, à Villages Nature, Elisabeth Borne a pu avoir un aperçu des résultats de l’opération « un jeune, une solution » et a annoncé la poursuite des dispositifs de soutien à l’apprentissage.
Villages Nature, à cheval sur les communes de Bailly-Romainvilliers, Serris et Villeneuve-le-Comte, a été, vendredi, la vitrine nationale en matière d’apprentissage. Le chef du gouvernement, accompagné du ministre du Travail Olivier Dussopt, a rencontré des jeunes qui ont bénéficié du dispositif « un jeune, une solution » et a annoncé la prolongation des aides à l’apprentissage, dont la fin était prévue jeudi 30 juin, « au moins jusqu’à la fin de l’année ». La prime au recrutement d’un jeune en apprentissage a été fixée à 5 000 euros pour un mineur, et 8 000 pour un majeur, ce qui rend le coût de l’embauche quasi nul.
Le maintien de la prime constituerait un véritable bol d’airpour les entreprises, particulièrement dans le secteur du tourisme. Val d’Europe est la première destination touristique d’Europe et depuis la levée des restrictions sanitaires, les entreprises peinent à recruter. Philippe Descrouet, le maire de Serris et président de Val d’Europe Agglomération, indique : « Je milite depuis longtemps pour l’apprentissage car il permet aux jeunes d’être directement en inclusion dans l’entreprise. Le territoire du Val d’Europe représente quarante mille emplois et on est en grande pénurie, en particulier dans la restauration et l’hôtellerie. On doit encourager les jeunes a signer un contrat d’apprentissage. »
Philippe Descrouet estime à 10% la perte des effectifs dans les entreprises au lendemain de la crise sanitaire : « Ce sont des métiers difficiles. On travaille le week-end, le soir, les jours fériés. Des salariés ont eu l’envie de changer d’activité ou de territoire. On doit faire tout ce qu’on peut pour attirer les jeunes vers ces métiers. » Pour le président de l’agglomération, la rémunération et le logement sont les principaux freins. « Nous devons travailler avec l’Etat et les collectivités locales pour proposer des logements abordables. »