Emmanuel Macron veut que la France devienne une nation leader en matière de santé et innovation d’ici 2030. Il a annoncé un plan de 7 milliards d’euros qui visera à améliorer le système de santé.
La France est en retard. Depuis janvier, les travaux du conseil stratégique des industries de santé ont, semble-t-il, tiré des leçons de la pandémie et révèlé des manquements dans le système de santé français. Le retard s’est particulièrement senti quand il s’est agi de produire un vaccin anti-Covid-19. Lors de la dernière séquence du sommet sur l’attractivité française, « Choose France », qui se tient depuis lundi 28 juin au château de Versailles, le chef de l’Etat a annoncé des investissements « massifs » dans l’innovation et la santé.
Il a déclaré, à l’occasion d’un discours à l’Elysée : « On a un système qui, au total, est moins efficace qu’il ne devrait l’être : manque d’investissements, trop de divisions, trop de lenteurs et des corporatismes. »
Le plan présidentiel est issu des travaux du conseil stratégique des industries de santé (CSIS). L’exécutif aspire à faire de la France un leader européen et mondial dans l’innovation dans ce secteur, avec un objectif de souveraineté technologique et sanitaire. Près de 800 millions d’euros de crédits seront engagés dans les biothérapies, pour lesquelles la France dépend à 90% des importations. La recherche sur les maladies émergentes et infectieuses sera encouragée à hauteur de 750 millions. La France entend aussi attirer ou faire revenir dans le pays les chercheurs les plus prometteurs. « Quinze à vingt talents bénéficieront de subventions de trois à cinq millions d’euros. »
Si les l’industries et la recherche vont y gagner, aucune indication n’est donnée quant au financement des hôpitaux, du nombre de lits et des effectifs de personnels soignants. Il semblait que c’était pourtant là un impératif français en matière de budget santé. Comme les patients dans les salles d’attente des services d’urgences publics, les hôpitaux devront encore endurer les conditions déplorables tant de travail que d’accueil.