Valérie Pécresse, la présidente de la Région Ile-de-France, a visité le centre de supervision urbaine de la police municipale de Meaux, jeudi 6 mai.
La présidente de la Région Ile-de-France a été « impressionnée par l’efficacité du système » installé dans le centre de supervision urbaine où sont collectées toutes les informations fournies par les caméras de vidéo-protection dont la ville de Meaux est équipée. Le centre de supervision urbaine est situé dans les locaux de la police municipale, rue Léon-le-Royer. C’est dans une salle du sous-sol que se trouvent la quarantaine d’écrans reliés aux deux cent soixante caméras de vidéo-protection. La sécurité est une des priorités de la municipalité de Meaux, comme l’a rappelé le maire, Jean-François Copé, en détaillant les moyens mis en œuvre : « L’efficacité du système a été démontrée par le visionnage d’un enregistrement montrant le jet d’un pétard sur des policiers municipaux et l’arrestation des auteurs. Grâce aux enregistrements vidéo, le taux d’élucidation des infractions à Meaux est de 52 %, alors qu’il est de 32 % sur l’ensemble du département de Seine-et-Marne. Il était, à Meaux, de 21% avant l’installation de la vidéo. »
La sécurité, la priorité pour 61 % des Meldois
Jean-François Copé constate : « La sécurité n’est pas une politique ‘de droite’. C’est Jean-Luc Mélenchon qui est arrivé en tête à Meaux au premier tour de la dernière élection présidentielle et pourtant les Meldois plébiscitent la politique de sécurité. » La Ville consacre un gros budget à la police municipale mais pour le maire, « ça coûte toujours moins cher que de ne pas le faire car ce qui coûte cher, ce sont les destructions, les dégradations, les violences ».
Jean-François Copé a fait part de son souhait de voir transférer aux communes la compétence en matière d’armement des polices municipales : « Ce jour-là, les maires seront devant leurs responsabilités. »
Valérie Pécresse propose de créer une école régionale de formation des policiers municipaux : « Il s’agit d’une formation très complète, avec un volet pré-armement et ensuite une formation continue sur chaque arme, quand la police municipale est armée… Il n’y a jamais eu de problème avec un policier municipal jusqu’à présent et pourtant ils sont cinq mille. »
Les élus ont reconnu qu’il y avait des difficultés de recrutement de policiers municipaux, surtout en grande couronne où les communes présentent moins d’attractivité, et des rémunérations qui n’enthousiasment pas les éventuels postulants. Ils se sont accordés sur le fait que « si Paris se dote d’une police municipale, cela créera un appel d’air et le recrutement sera encore plus difficile ».