Le ministre de la Santé, Olivier Véran, et la vice-présidente du Département, Geneviève Sert, ont vérifié le circuit pour l’acheminement du vaccin anti-Covid. La visite s’est déroulée à Chanteloup-en-Brie, mardi 22 décembre, à l’entreprise Arvato Services Healthcare (ASH) chargée de la réception et de la réexpédition des flacons, de Lille à Bordeaux.
Le ministre de la Santé, Olivier Véran, et la vice-présidente du Département et conseillère départementale sur le canton de Lagny-sur-Marne, Geneviève Sert, ont été accueillis dans les entrailles de l’entreprise Arvato afin d’assister au rôdage logistique de l’acheminement du vaccin PfizerBioNTech contre le Covid-19. La visite a fait vivre l’expérience logistique grandeur nature. Le vaccin, produit en Belgique, arrive à chez Arvato, à Chanteloup. Les flacons sont stockés dans des congélateurs à – 80 degrés, puis reconditionnés dans des boîtes réfrigérantes par neige cryogénique protégés, à raison d’une quarantaine par lot, et enfin envoyés aux différents destinataires dans le Grand Ouest, entre Lille et Bordeaux.
Le vaccin est transporté dans des camionnettes banalisées. Rien ne permet de se douter du chargement à l’intérieur du véhicule qui doit pouvoir rester discret.
Geneviève Sert commente : « J’ai été surprise car les frigos ne sont pas énormes. Par contre, ils sont très nombreux. A chaque étape, la chaîne de froid est vérifiée. D’ailleurs à un moment pendant la visite, le frigo ouvert pendant les explications du directeur s’est mis à sonner. car il était remonté à -70 degrés. Bien sûr, il a été aussitôt refermé. Ce n’est ni plus ni moins que le même système qu’un congélateur domestique. »
Dimanche 27 décembre, les premières doses du vaccin distribuées de la même manière par six sites en France, ont été administrées, plus particulièrement aux personnes âgées résidant dans les ephad (établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes).
Pas sans consentement
Geneviève Sert, ergothérapeute de formation, présidente du Conseil territorial de santé de Seine-et-Marne (CTS), et présidente de l’ephad La Chocolatière, à Noisiel, souligne : « Je suis très attachée à ce qu’il y ait le consentement des personnes âgées pour les vacciner. Même si elles sont âgées, ce sont des personnes à part entière et leur opinion doit être respectée. On peut même demander leur avis aux personnes qui souffrent de la maladie d’Alzheimer. Il suffit de formuler les questions de la bonne manière, et il faut évidemment prendre le temps. Ce sont les premières cibles de la vaccination et elles sont en effet fragiles. Les ephad ont été durement touchés par le Covid, certaines plus que d’autres. Par exemple, à La Chocolatière, sur une centaine de résidents, trente sont décédés lors de la première vague. C’est énorme. Par contre, c’est vrai il y a une vingtaine d’établissements où il n’y a eu aucun cas de Covid. Dans les dix-huit ephads de Seine-et-Marne pour lesquels intervient un conseiller départemental, le Département conseille à tout le monde de se faire vacciner, toutefois sans obligation. »
L’ARS (Agence régionale de santé) a ouvert une base de données sur les Ephad afin de collecter les chiffres concernant la vaccination et en tirer ses conclusions dans quelques temps.
L’ouest, un véritable coffre-fort
Les hôpitaux seront ravitaillés en vaccins directement par le laboratoire Pfizer. La vive-présidente du Département précise : « Je suis régulièrement impressionnée par les entreprises que nous avons sur le territoire . L’ouest du département est le coffre-fort du territoire. On parle souvent de nous comme des pauvres sans intérêt mais nous avons des entreprises au top, et beaucoup sont à la pointe de leur domaine. Dans le cas d’Arvato, c’est elle qui a été choisie car elle représentait la plus grosse capacité de stockage, dans les meilleures conditions. »
Après les pensionnaires de ehpad, le vaccin sera administré aux personnes de 75 à 85 ans, et en troisième lieu aux seniors de plus de 65 ans. Enfin, il sera administré aux personnes vulnérables, présentant des facteurs de comorbidité comme le diabète, l’obésité, l’hypertension… Le Département interviendra dans le cas où l’ARS le sollicitera, et il restera « attentif » à ce qui va se passer sur le territoire. Plusieurs centaines de milliers de doses seront livrées en janvier et février.