Le refus de priorité à un piéton coûtera désormais six points au permis de conduire. La mesure qui doit entrer en vigueur le 1er janvier 2019 vise à réduire la mortalité des piétons.
Il faut sauver le « soldat-piéton ». Un décret publié mardi 18 septembre a durci la sanction pour un automobiliste qui refuserait de céder le passage à un piéton « s’engageant régulièrement dans la traversée d’une chaussée ou manifestant clairement l’intention de le faire ». Le contrevenant risque la perte de six points au lieu de quatre. Il faut savoir que la mortalité des piétons a connu une forte augmentation en 2017, selon la sécurité routière : « 519 piétons ont été tués, dont 325 en agglomération, majoritairement à la suite d’une collision avec une automobile, et 11 070 ont été blessés ».
Autre nouveauté, la constatation de l’infraction pourra se faire par vidéo-verbalisation. Dix infractions allant du non-respect des feux rouges à l’usage du téléphone portable au volant en passant par la circulation sur un couloir de bus peuvent déjà être sanctionnées via ce système.
La volonté de protéger le piéton semble devenir la nouvelle priorité du gouvernement. Un peu plus tôt, samedi 15 septembre, le président de la République a déclaré à un jeune homme qui l’avait interpellé sur sa situation professionnelle : « Je traverse la rue, je vous trouve du travail ». La phrase d’Emmanuel Macron a entraîné un flot d’indignation de la part de ses opposants et un flux de réactions sur les réseaux sociaux.
La voie est désormais dégagée pour le piéton qui pourra traverser la rue presque sans crainte. On espère que la nouvelle mesure permettra de sauver des vies. En revanche, il est moins certain que la phrase du chef de l’Etat puisse faire passer les chiffres de l’emploi au vert.