Les CRS ont défilé chez les médecins pour se faire arrêter… pour maladie, jeudi 21 septembre. Plus de 2 000 d’entre eux protestent en même temps contre leurs conditions de travail et la réforme qui soumet leur indemnité de déplacement aux prélèvements sociaux. La négociation est ouverte avec les syndicats.
Les CRS dénoncent la réforme sur la fiscalisation de leurs indemnités de déplacement. Tous réclament que leur Ijat (Indemnité journalière d’absence temporaire), versée lorsqu’ils sont en mission, soit exonérée des prélèvements sociaux et en particulier de la CSG (contribution sociale généralisée). D’un montant quotidien de 39 euros, l’indemnité constitue un important complément de revenu pour les CRS, au regard du nombre de missions effectuées.
Réunis en intersyndicale, mercredi, Alliance, Unité-SGP et l’Unsa-police ont appelé les CRS à « se mobiliser fortement sans délai » et ont réclamé l’intervention du ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb.
Les 2 000 policiers ont choisi leur jour afin d’être certains que le gouvernement entendrait leur protestation. Le déplacement du président Macron à Marseille a été particulièrement touché par le mouvement tandis que 392 CRS étaient prévus pour encadrer la visite.
Le même jour, le gouvernement devait faire face à la grogne des syndicats dans la rue contre la réforme du Code du travail.
Le mouvement de protestation lancé par les policiers des compagnies républicaines de sécurité a pris fin le lendemain pour laisser place à la concertation.
Le ministre et les syndicats, après une rencontre, vendredi, se donnent jusqu’au 6 octobre pour aboutir à un accord. Evidemment, les pourparlers sont en cours et ont ainsi fait lever le mouvement de contestation.
« Une action d’une telle ampleur ne s’était jamais produite », selon les représentants des syndicats.