Le gouvernement réfléchit à l’éventualité de reporter les élections municipales d’un an. Il s’agirait d’aligner celles-ci avec les scrutins départementaux et régionaux prévus en 2021.
Pour le gouvernement, le changement de calendrier électoral pourrait être favorable. Il pourrait d’abord favoriser la participation. En effet, seuls 49% des Français se sont rendus aux urnes à l’occasion du premier tour des élections régionales et des départementales en 2015. En cas de regroupement, ces deux scrutins pourraient être « portés » par les municipales qui ont davantage mobilisé en 2014 avec 61,5% des électeurs qui se sont présentés dans leur bureau de vote.
De plus, reporter les municipales permettrait à l’exécutif de « gagner du temps afin que les électeurs puissent juger les résultats de son action ». Le maintien du scrutin à la date prévue ferait « courir un risque de défaite électorale si les résultats étaient décevants ».
Enfin, alors qu’une réforme institutionnelle qui diminuerait d’un tiers le nombre de parlementaires est en cours de réflexion, la tenue des élections municipales en 2021 permettrait d’accorder davantage de temps aux députés et sénateurs sortants pour se réimplanter dans une commune.
Cependant, tout porte à croire que les maires des grandes villes et les candidats aux élections municipales pourraient se montrer défavorables au report et au regroupement de scrutins. Le réaménagement du calendrier électoral risquerait de faire perdre aux municipales leur dimension locale jugée essentielle au profit d’un vote qui traduirait davantage un reflet de l’opinion sur la politique menée au plan national.