A moins de trois mois des présidentielles, alors que les primaires de droite et de gauche sont terminées et que François Fillon affronte le « Penelope Gate », savez-vous pour qui vous allez voter ?
D’après un récent sondage de BVA concernant les élections présidentielles, François Fillon ne serait pas qualifié pour le second tour. Le « PenelopeGate » fragilise le candidat : alors qu’il était crédité de 24% des intentions de vote début janvier (avec François Bayrou candidat), il en recueille à peine 20% aujourd’hui (18% si François Bayrou était candidat, soit – 6 points, 20% s’il ne l’était pas).
Le score est en nette baisse et le place désormais en troisième position au premier tour, derrière Marine Le Pen et Emmanuel Macron.
La dynamique autour d’Emmanuel Macron se poursuit. Les difficultés de François Fillon, conjuguées à la défaite à la primaire de Manuel Valls, profitent à Emmanuel Macron. Ce dernier est désormais crédité de 21% à 22% des intentions de vote (selon la présence ou non de François Bayrou) et devance donc François Fillon.
C’est la première fois depuis la mise en place de ce baromètre qu’il paraît en mesure de se qualifier au second tour.
Benoît Hamon prend le leadership sur Jean-Luc Mélenchon à gauche. Sa nette victoire face à Manuel Valls confère à Benoît Hamon une dynamique qui va au-delà de la seule primaire. Crédité de seulement 6% des intentions de vote début janvier, à un moment où sa candidature n’était pas encore jugée la plus crédible face à Manuel Valls et Arnaud Montebourg, il obtiendrait désormais entre 16% et 17% des voix selon les hypothèses.
L’écart qui le sépare d’Emmanuel Macron et désormais de François Fillon s’est ainsi nettement resserré et fait du candidat socialiste un prétendant potentiel à la qualification au second tour, après une période où cette perspective semblait être devenue inatteignable.
Benoît Hamon empiète sur le territoire de Jean-Luc Mélenchon, qui n’est plus crédité que de 11% à 11,5% des voix, soit un à deux points de moins qu’au début du mois de janvier.
Le souhait d’une candidature unique à gauche se heurte à la question du leadership. Les sympathisants de gauche se montrent aujourd’hui séduits par l’idée d’une candidature unique entre Benoît Hamon, Jean-Luc Mélenchon et Yannick Jadot.
Une partie d’entre eux conditionne toutefois l’alliance « au candidat retenu pour la candidature unique » (43%). Ils sont 42% à prôner l’union « quel que soit le candidat qui porte cette candidature unique », y compris par conséquent si ce n’est pas leur candidat favori qui mène l’union.
Benoît Hamon est aujourd’hui le candidat qui apparaît le plus légitime aux yeux des sympathisants de gauche pour mener une éventuelle candidature unique (60% contre 30% pour Jean-Luc Mélenchon et 9% Yannick Jadot).
Marine Le Pen peut toujours compter sur les voix potentielles d’un électeur sur quatre (25%) et conserve la symbolique première place du premier tour.
Sa difficulté réside néanmoins toujours dans sa capacité à l’emporter au second tour. Elle serait perdante face à Emmanuel Macron (34% contre 66%) ou François Fillon (40% contre 60%) si celui-ci accède au second tour.