On ne parle plus que d’elle en ce moment. La crue en Ile-de-France est sous toutes les caméras et les yeux en même temps que sous l’eau. Depuis une semaine, personne n’a échappé à l’information au mieux, à l’eau au pire…
Evidemment, pour les malheureuses victimes de la montée des eaux, celles qui vont devoir – après avoir attendu le passage des experts – nettoyer les murs recouverts de boue séchée, qui ont perdu leur outil de travail, qui vont retrouver canapé, vaisselle et draps tellement souillés qu’ils seront irrécupérables… c’est une vraie catastrophe.
Partout le monde s’agite et bat des bras pour ne pas se laisser submerger.
Le mouvement des syndicats contre la loi travail et la pénurie de carburant qu’il avait engendrée sont passés au second plan, tout comme les problèmes dans les transports en commun à cause des grèves.
Imaginez le Francilien qui doit prendre le train pour aller travailler à Paris : il se prépare dans le gymnase dans lequel il est hébergé pendant que sa maison est envahie par l’eau ou que le parking de son immeuble est rempli à ras-bord…
A-t-on connu le pire ? Sans doute que non car les problèmes quotidiens font surface en silence : la France entière creuse sa dette. Elle vient d’atteindre non pas la taille du zouave du pont de l’Alma mais une taille titanesque en dépassant les 2 100 milliards d’euros. Tandis qu’elle continue de monter de 2 700 euros par seconde selon Le Figaro, « bientôt, elle représentera l’équivalent de tout ce que la France produit en un an ».
Le bateau dérive et le niveau monte. Rapidement, toute la France pourrait bien être entièrement sous l’eau et le gouvernement la regarde couler.