Le 20 août, Jean-Marie Le Pen est convoqué devant le bureau exécutif du parti politique qu’il a fondé, le Front national. C’est que le père de l’actuelle présidente, sa fille, Marine Le Pen, a été mis au ban du parti après une nouvelle série de provocation en avril. A 87 ans, l’ancien leader a remporté, en juillet, deux victoires en justice face à sa fille : l’annulation de sa suspension en tant qu’adhérent, prononcée début mai par les instances dirigeantes puis la suspension, avec un recours en procédure d’urgence, de son congrès.
Les adhérents, au nombre de 51 000, devaient se prononcer sur les nouveaux statuts du FN dans lesquels le titre de président d’honneur de Jean-Marie Le Pen a été supprimé. Cependant, estimant que le parti n’avait pas respecté les règles internes en organisant un congrès par correspondance et non sous forme physique, comme cela aurait dû être le cas dans le cadre d’une modification des statuts, les juges des référés du tribunal de grande instance de Nanterre (Hauts -de-Seine) ont suspendu les opérations de vote le 8 juillet alors que celles-ci devaient se poursuivre jusqu’au 10 du même mois.
Jean-Marie Le Pen s’est indigné dans les médias : « Déjà condamnée trois fois par la justice, Mme Le Pen s’entête et compte, a-t-elle dit, m’exclure du parti dont je suis le fondateur et le président d’honneur ». Il soutient que « les griefs exposés appartiennent tous » à sa liberté d’expression « d’homme politique et de parlementaire ».
Sur Europe 1, l’ancien leader a réagi à sa convocation devant le bureau exécutif du parti, estimant « qu’avoir choisi la date du 20 août a quand même une dose de perversité et de méchanceté intrinsèques ».
A la dite date, le bureau statuera « en formation disciplinaire », selon une lettre signée de la présidente du parti et fille du convoqué. Le courrier détaille les points reprochés à jean-Marie Le Pen et plus particulièrement les propos qu’il a tenus sur les chambres à gaz et le Maréchal Pétain.