Seine-et-Marne ► Désertification médicale : les cabines de téléconsultation cessent leur activité

Communiqué de Marianne Margaté, sénatrice, Anthony Gratacos et Nathalie Moine, conseillers départementaux, lundi 7 octobre –

Suite à la liquidation de la société HD4, les dix cabines de téléconsultation déployées en Seine-et-Marne cessent définitivement leurs activités. Ce coup dur laisse des milliers de patients sans solution médicale dans un département déjà sévèrement touché par la désertification médicale.

Avec seulement 5,7 médecins pour 10 000 habitants, la Seine-et-Marne fait face à une situation de crise sanitaire grave.

Malgré un investissement public de près de 100 000 euros par cabine et des millions d’euros d’aides accordées à HD4, cette faillite démontre une fois de plus que la santé ne peut être gérée comme une marchandise. Les technologies ne remplacent pas les soignants. Ce qu’il faut, ce sont des médecins sur le terrain, et non des machines qui s’avèrent inefficaces et vulnérables.

Nous demandons des mesures pour répondre aux besoins de santé des Seine-et-Marnais :

  • création de centres départementaux de santé, avec des médecins salariés, pour garantir une présence médicale de proximité et des soins pérennes dans tout le département ;
  • ouverture d’un centre hospitalier universitaire (CHU) en Seine-et-Marne, afin de renforcer l’offre de soins et d’assurer la formation des futurs professionnels de santé directement dans notre territoire ;
  • classement de tout le département en zone d’intervention prioritaire, permettant d’attirer et de stabiliser des médecins là où ils sont le plus nécessaires.

Par ailleurs, nous appelons l’État à mettre en œuvre un plan d’urgence spécifique pour la Seine-et-Marne. Ce plan doit inclure des financements adaptés et des moyens humains à la hauteur de la situation. Il est indispensable d’agir rapidement pour garantir à tous les habitants un accès aux soins de qualité, un droit fondamental que l’État doit assurer.

La situation ne peut plus durer. La Seine-et-Marne a besoin d’une réponse forte et immédiate.