Communiqué du député de la 10e circonscription de Seine-et-Marne, Maxime Laisney, mercredi 14 décembre –
Le chaos du marché de l’énergie nous conduit à la situation que nous connaissons cet hiver : des réacteurs nucléaires en berne faute d’entretien, un parc de renouvelables insuffisamment développé et une flambée des prix de l’énergie faute de maîtrise publique.
Cette situation inique conduit les pouvoirs publics à prévoir des coupures de courant pour les particuliers, mais aussi pour les services publics. Ainsi, il serait notamment envisagé la possibilité de fermer les écoles le matin en cas de risque fort.
Comme le dénoncent très justement les syndicats de notre département, il existe une contradiction majeure : pendant le covid, la priorité absolue était de maintenir les écoles ouvertes, malgré les risques de contamination. Là, pour une coupure d’électricité temporaire, on ferme les classes toute une matinée. Encore une fois le gouvernement fait preuve d’une politique sans boussole renonçant à faire de l’école une priorité. Les élèves et leurs parents, tout comme les enseignants n’ont pas à payer les errements de ce gouvernement qui n’a pas anticipé ces difficultés, si ce n’est par un vague plan de sobriété qui reste facultatif et sans ambition.
Il y avait pourtant des actes politiques à produire de sobriété pour garantir la continuité du service public en priorisant les usages. Ainsi, pour alléger la consommation, le gouvernement aurait pu décider par exemple d’aller en urgence vers une interdiction de l’éclairage la nuit et l’interdiction totale des enseignes lumineuses. L’inaction coupable fait planer aujourd’hui une lourde menace sur la continuité du service public de l’enseignement qui souffre par ailleurs d’autres difficultés comme le manque de personnel et des crédits budgétaires toujours insuffisant. C’est inacceptable.
Parallèlement, certaines collectivités se retrouvent face à des factures d’énergie telles, qu’elles font le choix difficile de réduire les services publics. Dans ma circonscription, ce sont ainsi toutes les piscines (sauf une) qui seront fermées durant les vacances de Noël. Cette situation, qui conduit les collectivités à des choix très douloureux, est intolérable pour les familles, surtout celles qui ne partent pas en vacances et qui se trouvent ainsi privées de l’accès aux loisirs alors qu’elles subissent déjà de plein fouet l’inflation.
Avec le groupe parlementaire de la France insoumise et alors que nous débattons en ce moment même d’une loi sur l’énergie et particulièrement sur les énergies renouvelables, nous demandons en urgence le retour aux tarifs réglementés pour l’ensemble des usagers de ce bien commun qu’est l’énergie : entreprises, ménages et collectivités.
Nous demandons également qu’un véritable plan de sobriété soit défini pour questionner notre outil de production pour qu’il réponde aux besoins essentiels en prenant en compte le facteur énergétique.
Enfin, nous demandons la sortie du marché européen de l’énergie, comme l’ont fait le Portugal et l’Espagne pour retrouver des marges de manœuvre. Le retour d’EDF à 100% public ne peut se justifier que dans le cadre d’un service public de l’énergie, au service des usagers et totalement libéré de la pression des marchés et de leur soif insatiable de rentabilité.