Communiqué de Béatrice Roullaud, conseillère régionale d’Ile-de-France. groupe RN, mardi 15 mars –
Beaucoup de personnes l’ignorent, mais le Rassemblement National s’intéresse depuis son origine à la cause animale. Il n’a pas attendu, comme la plupart des partis, que ce soit à la mode pour en parler et faire des propositions concrètes.
Mais cette année, les mesures prévues par Marine Le Pen dans son programme de 2022 et consultables sur internet, sont plus innovantes et audacieuses que jamais. Sur les sept propositions faites en faveur des animaux, quatre d’entre elles méritent particulièrement notre attention.
D’abord en femme profondément démocrate, Marine Le Pen, souhaite donner la parole aux Français sur la question animale. C’est ainsi qu’elle leur propose, par la création d’un référendum d’initiative populaire en matière législative, de s’emparer dès 500 000 voix, de certains sujets qui les touchent, comme la chasse à courre par exemple. De tels sujets seront mis sur la table et tranchés par les Français, la majorité l’emportant. Ce qui laisse espérer bien des avancées…
Ensuite, et cela est particulièrement novateur, elle entend donner un statut particulier aux animaux en insérant dans le code civil entre le « Livre Ier : Des personnes » et le « Livre II : Des biens », un autre livre (II bis), « Des animaux », pour les faire sortir de la catégorie des « choses » où ils sont rangés actuellement. Cela permettra une meilleure prise en compte de leur sensibilité d’êtres vivants reconnue en 2015. Avec Marine Le Pen les animaux ne seront définitivement plus des choses !
Poursuivant cette volonté affirmée d’un statut protecteur, Marine Le Pen souhaite également garantir leur protection au niveau constitutionnel. La protection de l’animal reconnue par la constitution ne pourra donc pas être contredite par une simple loi (inférieure à la constitution) autorisant des pratiques allant à l’encontre de leur bien-être. Elle sera également opposable à d’autres principes d’ordre constitutionnel. C’est donc un sérieux bond en avant dans la défense des animaux qu’ose ainsi Marine Le Pen !
Enfin, parmi les propositions fortes, Marine Le Pen entend doter l’Etat d’outils nécessaires à la protection animale. Elle crée un « secrétariat d’état » « à la protection de la nature et de la condition animale », un « défenseur des animaux », autorité administrative indépendante disposant de réels pouvoirs d’investigation pour effectuer des contrôles, et un statut de lanceur d’alerte afin de dénoncer des pratiques cruelles ou illégales.
On notera également pour terminer, l’obligation d’étourdir l’animal d’élevage avant d’être abattu ; le renforcement des sanctions pénales jugées trop faibles dans le code pénal actuel ; l’interdiction d’importer des produits qu’il aurait été illégal de vendre ou de produire en France eu égard à la protection de l’environnement et aux lois en vigueur ; la volonté de privilégier les circuits courts et l’élevage de proximité pour réduire la souffrance animale.
On le voit bien, ce ne sont pas de simples « mesurettes » qui s’ajouteront les unes aux autres mais bel et bien une révolution de fond des esprits et des textes avec de véritables leviers juridiques, qu’entend opérer Marine Le Pen. Les amis des animaux, si elle est élue, pourront s’en réjouir !