Communiqué de Marianne Margaté et Anthony Gratacos, conseillers départementaux, lundi 18 octobre –
Depuis six semaines, les salariés de Transdev luttent contre les ravages du dumping social, auquel conduit la mise en concurrence du réseau de bus en Seine-et-Marne. Nous leur apportons notre total soutien.
En effet, la dégradation brutale des conditions de travail et la baisse des rémunérations sont non seulement un drame pour tous les salariés, mais également une insulte aux usagers qui ne réclament qu’un service de qualité. Il y a quelques mois, au cœur de la pandémie, ces salariés étaient reconnus comme essentiels. Aujourd’hui, ils sont méprisés et traités comme la variable d’ajustement des appels d’offres.
En effet, la présidente de la Région Île-de-France, avec la complicité du gouvernement, se targue que cette mise en concurrence « réduirait le coût des transports de 10% et améliorerait la qualité de leur service ».
Or, comment peut-on se prévaloir d’améliorer la qualité d’un service lorsque l’on dénigre à ce point ceux qui le font fonctionner ? Le gel de l’ancienneté, les suppressions d’avantages, la non-comptabilisation chaque mois de dizaines d’heures de travail, considérées comme du temps « indemnisé » et payées seulement partiellement, sont autant de mesures injustes qui se ressentent sur la qualité et la sécurité du service.
La précarisation des travailleurs et la destruction des acquis sociaux n’est certainement pas la solution. Cette logique est même absurde et dangereuse alors même que le développent des transports en commun est un enjeu social, économique et également écologique pour offrir une alternative viable au tout-voiture.
Nous réclamons ainsi que le ministre des Transports, la présidente de la région Ile-de-France et le président-directeur général de Transdev ouvrent rapidement de nouvelles discussions avec les salariés et IDFM, permettant ainsi la sortie d’une crise qui n’a que trop duré.
Un service d’utilité publique ne doit pas chercher le profit, il se doit d’augmenter le bien-être collectif.
La lutte des salariés de Transdev rejoint ainsi celle des cheminots, des soignants, des enseignants, des travailleurs de l’énergie et de tous ceux et toutes celles qui se battent pour des services publics de qualité.
Nous sommes pleinement à leurs côtés dans ce combat.