Communiqué d’André Moukhine-Fortier, conseiller municipal de Meaux et conseiller communautaire du Pays de Meaux, jeudi 23 septembre –
Le covid a obligé M. Copé à retransmettre, en direct sur les réseaux sociaux, les séances des conseils municipaux et des conseils communautaires interdites au public. Une pratique courante dans de nombreuses villes depuis longtemps mais curieusement, pas à Meaux.
Comme chacun a pu le constater, vendredi 10, la retransmission de la première séance du conseil municipal dans les salons d’honneur de l’hôtel de ville n’était pas satisfaisante. Non pour des raisons humaines mais tout simplement parce qu’il n’y avait, à la demande de M. Copé, qu’une seule caméra fixe braquée uniquement sur « l’astre Soleil » et ses satellites. Exit les autres membres du conseil et surtout, exit les conseillers d’opposition qui heureusement ont de la voix.
Dès le début de la séance, je l’ai fait remarquer, demandant qu’une seconde caméra pivotante, une tourelle, soit installée pour les prochaines séances au centre de la salle afin de filmer les différents intervenants, qu’ils soient de la majorité ou de l’opposition. Réponse sèche de M. Copé : « Cela coûte trop cher, 10 000 euros ! » Somme sortie du chapeau… Pourquoi pas 20 000 ou 100 000 ! On se demande vraiment comment font les autres communes, même plus petites.
Soyons sérieux ! La retransmission en direct sur les réseaux sociaux de ces séances est un élément clef de la vie démocratique locale aujourd’hui, il faut vivre avec son temps. On ne peut pas, on ne peut plus simplement, à chaque élection, se lamenter en constatant la progression de l’abstention, surtout chez les moins de 40 ans et ensuite, ne rien faire et continuer sa petite cuisine, sa « petite soupe » comme aurait dit Le Général sur son petit feu.
Nous avons proposé avec notre collègue Gilles Saveret, du groupe « Meaux Citoyenne », de lancer un appel d’offre conjoint Ville /CAPM afin de réduire le coût, une procédure classique. Autre solution proposée, utiliser les moyens internes, cad les services municipaux qui possèdent les compétences et le matériel nécessaire, à compléter si besoin.
Nous serons extrêmement vigilants sur ce point essentiel de la démocratie locale car nous sentons bien M. Copé très réticent sur ce sujet… Que craint-il, qui craint-il ? Nous ne sommes que quatre et ils sont quarante-et-un.