Communiqué de Yann Dubosc et Claudine Thomas, candidats aux élections départementales, mercredi 16 juin –
Comme il en est désormais d’usage, les opposants au maire de Bussy-Saint-Georges saisissent toutes les occasions pour rejouer le troisième tour de la municipale.
Allons-y, point par point :
En préambule, le développement de ce secteur ne relève ni de la responsabilité du Département et encore moins des compétences qui y sont liées, ainsi les « conseillers départementaux » ne pourront hélas pas agir sur ce dossier.
En prérequis, il faut immédiatement invoquer trois documents-cadres afin de comprendre les projets de développement, quelle que soit la parcelle concernée : le schéma de développement de la Région Ile-de-France (SDRIF), le schéma de cohérence territoriale (SCOT) -voté par Marne et Gondoire – et l’opération d’intérêt national (OIN) sur Bussy-Saint-Georges. Le SDRIF prévoit bien la valorisation de la Croix-Blanche, ô surprise, aucun opposant ne s’est mobilisé.
C’est trois dispositifs s’interpénètrent pour donner justement de la « cohérence » territoriale.
Le SCOT est un schéma initié, voulu et mis en œuvre par Michel Chartier, alors maire de Collégien et président-fondateur de Marne-et-Gondoire dont Marc Pinoteau est le digne héritier (il faut aussi se souvenir qu’en décembre 2020, Marc Pinoteau a voté le SCOT sans aucune réserve). Le SCOT prévoit bien la valorisation de la Croix-Blanche, ô surprise, aucun opposant ne s’est mobilisé.
L’OIN, dont nous entendons souvent parler, est le processus générateur de la « ville nouvelle » de Bussy-Saint-Georges, il aura fallu au préfet de l’époque dans les années 80, la prise de décision d’effectuer un remembrement de terres des communes voisines pour augmenter le foncier du village de Bussy-Saint-Georges et programmer la future ville nouvelle.
C’était il y a presque quarante ans. Nous parlons donc précisément de terres qui n’étaient pas historiquement sur la commune de Bussy-Saint-Georges (comme la Rucherie ne l’était pas ou Le Genitoy ne l’était pas etc..), ce n’est donc pas un débat sur Facebook ou sur un hébergeur de pétitions qui remettra en cause ce processus initié il y a presque quarante ans.
Cette OIN est ce qui a permis à Bussy de devenir la ville qu’elle est aujourd’hui et la ville qu’elle sera demain, qu’on soit d’accord ou non. L’urbanisme laissé par nos prédécesseurs est discutable et critiquable, on ne pourra pas pour autant raser ce qui a été construit, mais nous avons le loisir d’améliorer l’ensemble avec les futures constructions.
Cette OIN est avant tout un équilibre économique construit par EPAMarne : afin de rendre viables les projets immobiliers, il a été décidé l’urbanisation de ce que nous connaissons, et une élection, quelle qu’elle soit, ne changera rien car ce sujet ne relève pas d’une compétence territoriale et désolé pour certains, ce n’est sûrement pas le département qui y pourra grand-chose. L’OIN inclut la valorisation de la Croix-Blanche, ô Surprise, aucun opposant ne s’est mobilisé.
Enfin, pour remettre le débat dans un contexte qui ne soit pas « centré sur Bussy », la perspective du barreau de contournement vise surtout à arrêter d’infliger aux habitants de Collégien, le flux routier généré par les Buxangeorgiens et vise également à préserver le village de Bussy-Saint-Georges, de l’engorgement quotidien.
En quoi les habitants d’une ville alentour devraient – eux -supporter les problématiques de la « grande » ville voisine ?
C’est plutôt cette question qu’il faut se poser et que cette pétition occulte sciemment par esprit polémique ou par méconnaissance du dossier.
Rappelons que la route est déjà construite dans la ZAC Graham Bell (sans que le Département de Seine-et-Marne n’ait quelque chose à y dire d’ailleurs…).
Par ailleurs, de nombreuses réunions se sont déjà tenues entre les maires de Bussy-Saint-Martin, Collégien et Bussy-Saint-Georges sur le devenir de la Croix-Blanche (études menée par la Caisse des dépôts à la demande d’EPAMarne), allant dans le sens des prescriptions du SDRIF et du SCOT (janvier 2018) et ce serait maintenant qu’une mobilisation spontanée verrait le jour ?
Et d’ailleurs l’engagement que les trois maires (qui ont été réélus tous les trois en 2020) ont pris a été de rejeter toute perspective de logements sur ce terrain mais d’accepter le principe d’un développement économique sur la zone.
Le problème de l’animateur de cette page, c’est qu’il y a toujours quelque chose qui ne va pas, tout est toujours négatif à Bussy-Saint-Georges, ce doit être finalement une vraie frustration d’y vivre (je pense qu’il y vit) … à Bussy.
Enfin, il existe notre fameux PPEANP qui sanctuarise la vallée de la Brosse, cette dernière n’ayant jamais eu vocation à être urbanisée, il va être difficile de parler sur ce qui relève du délire imaginaire.
Ainsi, on pourra toujours reprocher au maire de Bussy-Saint-Georges de bétonner, c’est une solution facile de trouver un bouc-émissaire à qui on fait porter les maux de la terre mais on ne constatera jamais aucune solution.
Les détracteurs veulent le confort d’une grande ville mais surtout pas les problématiques qui vont avec ?
Certains vont me répondre qu’il y a trente ans, c’était encore la ville à la campagne. Ce qui est toujours le cas et Bussy-Saint-Georges est toujours aussi attractive, nous avons moins de cent logements actuellement en vente (hors programmes neufs), une vraie réussite. Mais il y a trente ans, ce qui nous arrive au quotidien avait déjà été décidé, ne soyons pas amnésiques !
Posons-nous plutôt la question, à qui profite ce genre de pétition à la veille des élections alors que le dossier est connu, et non contesté, depuis des dizaines d’années ? Aux initiateurs bien sûr mais pas aux habitants puisqu’on leur ment sur la stratégie de développement dont tout le monde profite allègrement et surtout qu’on leur ment sur les fausses analyses.
En conclusion, la départementale n’est définitivement pas le 3ème tour de la municipale de 2020, désolé !
Etre candidat aux départementales est plus « facile » qu’aux municipales, on n’a pas besoin de trouver des dizaines de colistiers, c’est mieux ! Par contre, la départementale n’est pas une aventure solitaire, mais un travail d’équipe. Les seuls candidats qui peuvent se prévaloir d’incarner la majorité départementale élue en 2015, c’est nous, nous la « Seine-et-Marne Rassemblée » présente dans les vingt-trois cantons du département ; nous qui présentons une alliance LR LIBRES UDI AGIR et même soutenue par le MODEM local.
Il était donc nécessaire de replacer la vérité : il ne s’agit pas d’une pétition citoyenne mais d’un acte politique mensonger. Et enfin, pour des raisons purement de basse politique, le maire de Collégien (également candidat aux départementales) se désavoue par rapport à ses prises de position en votant « pour » le développement de la Croix-Blanche à travers le SCOT !
La vérité, si dure soit-elle à accepter, demeure la vérité !