Communiqué de la députée de Seine-et-Marne, Stéphanie Do, lundi 10 mai –
J’ai été très heureuse d’apprendre que le directeur académique des services de l’Éducation nationale de Seine-et-Marne, Monsieur Bousquet, à la suite d’une audience avec les parents d’élèves de l’école la Ferme du Buisson, le 28 avril dernier, a accordé à cet établissement une ouverture de classe supplémentaire pour l’année scolaire 2021-2022.
Cette décision est le résultat d’une forte mobilisation des parents d’élèves et du corps enseignant que j’ai eu le plaisir d’appuyer, tant leur démarche a été menée dans un souci constant du bien-être des enfants. Ainsi, dès cet été, j’avais alerté l’ensemble des acteurs locaux de notre territoire sur la situation particulière de cette école à la suite de ma rencontre avec les parents d’élèves et la directrice de celle-ci. Lors de ces échanges, le corps enseignant et éducatif, ainsi que les parents d’élèves, avaient attiré mon attention sur les problématiques graves subies par cet établissement.
En effet, même si l’équipe de l’école est très soudée et mobilisée, elle doit faire face à une grande violence, obligeant parfois l’équipe éducative à faire appel à la police. En ce sens, douze faits d’établissement ont été relevés en 2020, et ce afin de signaler des actes de violence particulièrement inhabituels aux autorités supérieures. Pourtant, les écoles voisines de la commune ont pu noter pour la même année une nette diminution, voire une disparition des faits de violence depuis leur intégration au REP. De plus, en 2020, quarante-sept élèves sur cent quatre-vingt-quatorze ont eu besoin d’un PPRE (plan personnalisé de réussite éducative) et trois élèves bénéficient d’une notification MDPH (maison départementale pour le handicap), ce qui atteste de la présence d’élèves en difficultés ayant besoin d’un soutien renforcé. D’ailleurs, à la rentrée 2021, c’est 30 % des effectifs qui sont considérés comme étant en difficulté et la crise n’arrange rien à ce constat. Enfin, l’école rencontre des problèmes de surcharges d’effectifs qui empêchent professeurs comme élèves de bénéficier d’une année scolaire sereine et épanouie.
Pour toutes ces raisons, la demande principale de cette école était simple : être considérée comme une REP, soit en étant tout simplement classée comme telle, soit en bénéficiant d’avantages similaires à ceux dont bénéficient les écoles classées REP par le biais, par exemple, d’une réduction des effectifs des classes. Je ne pouvais que partager l’inquiétude cette école qui se trouvait indéniablement dans une situation d’urgence, que la crise n’est, bien évidemment, pas venue arrangée.
En ce sens, je n’ai donc pas hésité à alerter Thierry Coudert, préfet de Seine-et-Marne, et Daniel Auverlot, recteur de l’académie de Créteil, sur la situation particulière de cet établissement. De plus, dans un second temps, j’ai voulu faire remonter cette affaire au niveau national. J’ai donc écrit au ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, afin de tirer la sonnette d’alarme, car, à mes yeux, il était essentiel d’agir urgemment, non seulement, dans l’intérêt des élèves de cet établissement, mais aussi de son équipe pédagogique que je tiens d’ailleurs encore une fois à féliciter pour son engagement sans faille pour l’épanouissement de ses élèves.
Suite, entre autres, à ces nombreuses démarches proactives, j’ai appris, vendredi 30 avril, que l’ouverture d’une nouvelle classe pour l’année scolaire prochaine était actée par l’administration. Engagée en faveur de l’éducation, je suis donc ravie de cette nouvelle.