Seine-et-Marne ► Primes aux personnels des services d’aide : « Ces héros du quotidien sont bien maltraités »

 

Communiqué de Bernard Corneille et Marianne Margaté, conseillers départementaux de Seine-et-Marne, vendredi 2 octobre –

Lors de la séance départementale du 24 septembre, les élus départementaux ont été amenés à voter sur des primes de 1 000 € maximum pour les personnels travaillant dans les structures d’aide sociale à l’enfance, en excluant les salariés intérimaires du bénéfice de cette prime, et de 500 € maximum pour les personnels des services d’aide à domicile (SAAD) et des établissements et services sociaux et médicaux-sociaux (ESMS) accueillant des adultes handicapés dépendant du Département.

Nous sommes scandalisés par l’injustice et l’inégalité de traitement qui définissent ces primes. Chacun a reconnu l’investissement sans faille de ces professionnels, travaillant au coeur de la pandémie auprès des publics les plus fragiles et les plus à risques. Ces héros du quotidien sont aujourd’hui bien maltraités.

Pour l’aide sociale à l’enfance, le personnel intérimaire est exclu de toute prime. Comment justifier une telle inégalité de traitement alors que ces salariés ont été présents, auprès de leurs collègues, avec une conscience professionnelle rare ? Une telle décision est faite au mépris du code du travail qui précise dans son article L1251-43 que c’est à l’entreprise utilisatrice « d’assurer la rémunération avec ses différentes composantes, y compris les primes et accessoires de salaires ».

Pour les SAAD et les salariés des ESMS, les personnels ne pourront prétendre qu’à une prime au montant maximum de 500 €. Comment justifier une prime réduite de moitié alors que ces personnels ont assuré leurs missions auprès des personnes les plus à risques et souvent les plus isolées, dans les moments les plus tendus de la crise ?

C’est une grave faute politique que le dévouement des personnels qui ont travaillé, dans un contexte exceptionnellement éprouvant auprès des plus fragiles de nos concitoyens, ne soit pas reconnu à sa juste hauteur, qu’il n’y soit pas apporté une réponse claire, forte et incontestable.