Ile-de-France ► Réouverture des marchés alimentaires : l’AMIF a eu gain de cause

 

Communiqué de l’association des maires d’Ile-de-France, vendredi 27 mars – 

La fermeture des marchés alimentaires, sans possibilité dérogatoire dans les villes où l’offre de commerces était jugée « suffisante » par les services préfectoraux, a provoqué une bronca chez les élus locaux d’Ile-de-France.

Certains rappellent que les marchés représentent 40% de l’alimentation en Ile-de-France et que ne pas leur permettre de rester ouverts constitue une distorsion de concurrence par rapport à la grande distribution autorisée à garder ses magasins ouverts.

Des marchés qui offrent les mêmes garanties sanitaires, « voire des garanties supérieures en évitant notamment aux clients de toucher les produits et en les empêchant de se croiser », ainsi que l’a rappelé le sénateur val-de-marnais, Christian Cambon. Stéphane Beaudet, président de l’AMIF, très sollicité par des maires désemparés par cette décision jugée incompréhensible par beaucoup, a initié une mobilisation qui a porté ses fruits puisqu’il a été averti ce jour par le préfet de région Ile-de-France qu’une circulaire permettant la réouverture des marchés locaux sous certaines conditions allait être mise à la disposition des préfets.

« La mobilisation collective portée par l’AMIF a eu gain de cause », se réjouit Stéphane Beaudet.

L’AMIF, la Région Ile-de-France, et la préfecture de Région et les organisations professionnelles concernées ont élaboré un cahier des charges précis permettant de faciliter les dérogations dans le cadre de règles très strictes, « qu’il s’agisse des quartiers populaires ou des secteurs rurbains ou ruraux, l’absence de marchés a un impact fort pour des habitants qui n’ont pas d’autres offres » conclu Stéphane Beaudet.

Validé par le gouvernement, ce protocole permettra aux préfets et aux maires « d’accorder les autorisations d’ouverture des marchés alimentaires qui répondent à un besoin d’approvisionnement de la population, en leur donnant la capacité de vérifier si les conditions de leur organisation sont propres à garantir la santé des personnes », ainsi que le précise de son côté la fédération nationale des marchés de France.