Lagny-sur-Marne ► Municipales : pour Objectif Lagny, le bilan du maire nécessite « quelques mises au point »

 

Communiqué de Michael Lopez, pour la liste Objectif Lagny, lundi 17 février –  

Le candidat-maire de Lagny-sur-Marne, Jean-Paul Michel, a fait distribuer un bilan de mandat élogieux, allant même jusqu’à dire qu’il aurait réalisé 110% de son projet. Il ne reflète absolument pas la réalité et nécessite quelques mises au point.

« Lagny ville où l’on vit »  

a.    Co-construction des projets lors de la requalification des espaces ?

C’est oublier combien de projets n’ont pas inclus commerçants, riverains, associations, parents d’élèves, élus minoritaires… Ex : les Tanneurs devenus Carré Balzac sans les riverains, la fermeture de la rue piétonne sans les riverains et sans ouvrir à tous les commerçants concernés, Saint Jean (plus grand ensemble immobilier de l’histoire de Lagny) sans les élus minoritaires, travaux du quai de la Gourdine sans faire participer les riverains à la réflexion, travaux de la rue Brébion sans inclure la thématique vélo et donc sans inclure l’asso Marne&Gondoire à Vélo, décision unilatérale de création de stationnement payant sur le quai de la Gourdine reconnu illégal au tribunal administratif… En 6 ans, une dizaine de pétitions contre des projets de la Mairie ont mobilisé les Latignaciens.

b.   Lagny se serait réveillée. Mais pour qui exactement ?

  • Pour l’activité touristique ? Certainement pas.
  • Pour l’activité commerciale ? Des dizaines de commerce ont mis la clef sous la porte en 6 ans.
  • Pour la vie associative ? C’est une richesse à Lagny qui ne date pas de 2014. Elle était réveillée avant et ce qui a changé, c’est que maintenant on pratique le clientélisme en privilégiant certaines associations et en stigmatisant d’autres. Il y a un manque d’équité flagrant dans la gestion associative.
  • Dans les quartiers ? Il faut être vraiment déconnecté du terrain au quotidien pour le laisser croire. Heureusement le Mix’City apporte un plus, même s’il ne permet pas de favoriser la mixité sociale. (80% de la fréquentation reste interne au quartier d’Orly-Parc)

« Lagny ville sportive »   

Oui, et ça l’a toujours été.

a.   L’ensemble des associations est soutenu ? Pas vraiment quand on regarde le vécu du Canoë-Kayak Lagny fermé de manière autocratique et illégale par monsieur le maire. Encore une fois, le clientélisme est de mise.

b.   La compétitivité des associations sportives est-elle encouragée ? Pas vraiment non plus puisque le niveau d’accompagnement de la ville se limite à la Nationale 2.

c.   Le subventionnement a-t-il été revu à la hausse ? Non plus. Il a même baissé pour plusieurs associations.

d.   Le nécessaire est-il fait pour encourager la pratique du vélo ? Quelles sont les réelles voies cyclables qui ont été développées depuis 6 ans ? Réponse : aucune.

e.   Un forum des associations à la hauteur ? Moins de la moitié sont représentées et on réserve des stands à des organismes qui ne sont pas locaux, voire pas associatifs du tout…

« Lagny ville où l’on s’épanouit » 

Corrigeons tout de suite : Lagny une ville où seuls les amis du maire ont le droit de s’épanouir.

a.   Peut-on demander aux commerçants s’ils s’épanouissent ?

b.   L’accompagnement du jeune parent qui n’a pas évolué en 6 ans. Vous cherchez un mode de garde ? Prenez donc cette liste d’assistants maternels et débrouillez-vous avec. Vous avez des horaires décalés ? Rien de nouveau. Vous êtes parent seul ? Quel accompagnement spécifique ?

c.   Favoriser certains pour en délaisser d’autres : certains commerces plus que d’autres, certaines associations plus que d’autres, certains riverains plus que d’autres… Alors oui on s’épanouit, si et seulement si on est dans les petits papiers…de Jean-Paul Michel.

« Lagny ville qui limite l’urbanisation » 

Il suffit de se balader en ville pour voir que c’est faux.

a.   Plus forte densité de population de Marne&Gondoire alors que dans le même temps des centaines de constructions immobilières poussent comme des champignons.

b.   Du béton comme jamais : que ce soit en constructions d’immeubles comme de l’artificialisation des sols à l’image des squares Paul Tessier et place Marcel Rivière…

c.   Des hauteurs non respectueuses du PLU comme celles du « paquebot » Carré Balzac ayant pourtant obtenu un permis de construire signé par Monsieur le Maire.

d.   Ce que monsieur le maire appelle « renaturation » est en réalité du terraformage (détruire un milieu naturel avant d’en faire autre chose) à l’image du terrain jouxtant le CKL.

« Lagny ville de services publics »  

a.   L’une des premières décisions du mandat de monsieur Jean-Paul Michel : fermeture du service emploi.

b.   Des délais à rallonge (2/3 mois pour obtenir une pièce d’identité ou un passeport) qui obligent les Latignaciens à faire des démarches administratives ailleurs dans des villes voisines.

c.   Une ville de 22 000 habitants sous-développée numériquement : à l’image du fameux portail famille qui doit sûrement fonctionner sous Windows95…

d.   La maison de santé n’a fait que déplacer des médecins exerçant déjà sur le territoire. Bénéfice pour la population = 0 !

« Lagny ville qui maîtrise la fiscalité »  

On atteint des sommets !

a.   Une magnifique frise chronologique nous montrant le niveau de fiscalité depuis 2016. Mais pourquoi commencer en 2016 alors que le mandat de monsieur Michel a débuté en 2014 ? Rappelons que le maire a débuté son mandat en faisant voter en 2015 une augmentation de 25% de la taxe d’habitation et taxe foncière.

b.   Une baisse de la dette chiffrée à 2018 ? Encore une façon de maquiller la réalité. Une baisse de 27% qui ne tient pas compte des 2 derniers prêts souscrits en 2019.

c.   Monsieur25% indique dans son bilan des décisions qui ne lui appartiennent absolument pas comme la suppression de la taxe d’habitation décidée par l’Etat.

« Lagny ville solidaire et à l’écoute » 

Là, c’est l’Everest !

a.   Une réunion publique n’est pas et ne sera jamais de la co-construction. C’est de l’information descendante, et ça n’a rien à voir. Une réunion publique organisée alors qu’un projet est bouclé et mettant les habitants devant le fait accompli n’est ni de la consultation, ni de la co-construction. C’est administrer une ville contre ses habitants et non avec.

b.   Une solidarité bien malmenée : la Croix-Rouge fermée pendant plusieurs années, les Restos du cœur, Croix-Rouge et Secours catholique extradés en bord de D934, dans un endroit excentré et de surface inférieure que l’immense majorité des bénéficiaires délaissent au cours des mois.

c.   Aucune mixité sociale : un cloisonnement des quartiers plus que jamais réel.

d.   Si la ville était réellement à l’écoute, encore une fois, y aurait-il eu tant de pétitions sur des sujets divers depuis 6 ans ?

Voilà le vrai bilan en comparaison de cette brochure de campagne à l’opposé d’une réalité vécue par les habitants. D’une ville soi-disant endormie, nous sommes passés à une ville de plus en plus sclérosée, divisée, stigmatisante, densifiée comme jamais…

Nous devons redresser la barre et vite. Notre ambition ? Prôner le lien, la mixité, privilégier des projets d’intérêt général plutôt que la densification massive, co-construire réellement, proposer autre chose à nos jeunes qui ait du sens pour leur avenir, pour notre avenir à tous.