Communiqué, mercredi 10 avril
Alors que les parents d’élèves et les enseignants se mobilisent massivement contre le « projet de loi pour une école de la confiance », dite « loi Blanquer », la municipalité de Noisiel souhaite leur apporter son soutien.
En effet, l’application de cette loi n’aura d’autres conséquences que de creuser encore davantage les inégalités entre les territoires, tout en diminuant drastiquement la qualité du service public d’éducation.
Tout d’abord, en se cachant derrière l’instruction obligatoire dès 3 ans pour imposer une part de financement des écoles maternelles privées par les communes. À l’heure où la baisse des dotations de l’État vers les collectivités territoriales impose déjà des choix drastiques aux municipalités pour maintenir le niveau de service public sans accroître la pression fiscale sur leurs administrés, cette mesure induira une baisse des
possibilités de financement sur d’autres secteurs, dont les écoles publiques.
Ce projet de loi interroge sur une possible fin de l’école de proximité.
Avec la création des établissements publics des savoirs fondamentaux regroupant collèges, maternelles et élémentaires, les postes de direction seront éloignés du terrain. Les directeurs d’écoles seront supprimés au profit des principaux de collèges et de leurs équipes, qui géreront désormais plusieurs écoles de secteur sans jamais côtoyer les élèves et leurs
parents.
Élaboré sans concertation avec les différents acteurs du secteur, ce projet de loi constitue un mépris total de l’expertise des équipes enseignantes et de la nécessaire adhésion des parents d’élèves. Le recours facilité aux contractuels et l’inclusion d’élèves en situation de handicap sans considération des besoins afférents, sont autant d’éléments qui inquiètent quant au niveau de qualité de l’instruction qui pourra être délivrée désormais.
En s’attaquant à la proximité et à la qualité de l’encadrement scolaire, le gouvernement met à mal le système éducatif et sacrifie les enfants et les familles sur l’autel d’une logique de rentabilité inacceptable.
Cette même logique semble présider à la réforme des modes d’accueil actuellement en cours. Là aussi, la baisse du ratio d’encadrement et donc l’augmentation du nombre d’enfants par personnel, la possibilité d’accueil en surnombre, la réduction de la surface par enfant…sont autant d’éléments inacceptables pour quiconque est attentif au bien-être et à la sécurité des enfants accueillis.
La qualité de l’instruction, l’égalité d’accès à l’enseignement dans de bonnes conditions, la sécurité et le confort de nos enfants restent la priorité de la municipalité.
Aussi est-ce sans réserve que la municipalité de Noisiel s’oppose à ce projet de loi.