Communiqué, lundi 18 février
Depuis 2001, le projet de liaison ferroviaire directe entre l’aéroport Paris-Charles-de-Gaulle et Paris évolue au gré des élections et au détriment des territoires, des usagers quotidiens du RER B, de la ligne K, et des habitants du nord Seine-et-Marne, à tel point que les conditions de sa réalisation ne sont plus réunies.
En effet, l’actuel gouvernement a accordé un prêt de 1,7 milliard d’euros sans que les conditions de remboursement ne soient connues alors qu’initialement ce projet devait être financé par des fonds privés.
Par ailleurs, l’état des transports collectifs ainsi que la desserte du site aéroportuaire ont fortement évolué depuis 2001, avec notamment l’arrivée future de la ligne 17 du Grand Paris Express jusqu’au Mesnil-Amelot qui a été malheureusement repoussée à l’horizon 2030.
Les associations d’usagers et les élus du territoire, au-delà des clivages politiques, dénoncent le risque élevé de saturation et de détérioration de la qualité de service du réseau existant, notamment en phase chantier.
Pour autant, la ministre des Transports, Élisabeth Borne, a confirmé, le 5 février dernier, la construction du CDG Express. Depuis, elle a signé, sans même tenir compte des conclusions alarmistes de la concertation du préfet de région, le contrat de concession, et le décret a été publié dans la foulée au Journal Officiel.
Laure Greuzat, adjointe au maire de Mitry-Mory : « Nous exigeons avec le groupe socialiste au conseil municipal l’arrêt immédiat des travaux et l’abandon de ce projet pour privilégier les transports du quotidien ».
La fédération de Seine-et-Marne du Parti socialiste dénonce ce passage en force et propose au gouvernement d’investir les 1.7 milliard d’euros à l’amélioration de la desserte de l’aéroport Paris-Charles-de-Gaulle et des structures et des réseaux existants des transports du quotidien en Ile-de-France.