Communiqué, vendredi 8 février
La signature d’une première convention, le 7 janvier 2019, entre la CAPM (Communauté d’agglomération du Pays de Meaux) et le groupe ADP (Aéroports de Paris) est pleine de promesses et d’espoirs pour tous les habitants de Meaux et du Pays de Meaux. Chacun ne peut que s’en réjouir même si l’on pourrait s’étonner que rien n’ait été fait depuis la création de l’Aéroport Roissy-Charles de Gaulle en 1974, il y a 45 ans ! L’objectif de cette convention est de favoriser le développement économique et de permettre la création d’emplois locaux dans le respect de l’environnement.
Pour ce faire, il est indispensable de renforcer les liaisons entre ces deux pôles relativement proches mais desservis malheureusement par deux gares distinctes : Gare du Nord pour Roissy et Gare de l’Est pour Meaux . Essayez de vous rendre en train, en bus, en voiture ou à cheval à Roissy relève de l’exploit à certaines heures. Il est donc indispensable de créer un véritable réseau de transports en commun, mais également d’encourager le covoiturage quasi inexistant. La rénovation et la sécurisation de la N3, véritable arlésienne, doivent être une priorité absolue.
Savez-vous que Meaux et le Pays de Meaux possèdent un riche patrimoine aéronautique bien antérieur à l’aérodrome de Meaux-Esbly créé en 1934, en remplacement du champ d’aviation de Beauval ? Oui, Beauval à Meaux !
A l’époque, Beauval ne désigne pas un grand quartier de la ville nouvelle mais la vaste plaine qui s’étend à droite de la route de Trilport, entre le canal de l’Ourcq et la Marne, à côté de la ferme de Beauval dont les bâtiments abandonnés subsistent toujours. Ce vaste espace était utilisé comme champ de manœuvre par les hussards, cavaliers en garnison à Meaux, dans la caserne du Luxembourg.
En 1905, avec le développement des ballons dirigeables et autres Zeppelin à des fins militaires, il est aménagé sur ce site idéalement situé à l’est de Paris, un parc aérostatique. Une usine oxhydrique est construite pour produire l’oxygène et l’hydrogène indispensables à ces dirigeables, usine qui deviendra plus tard le complexe chimique BASF.
Pour accueillir ces vaisseaux volants gigantesques, le plus célèbre sera Le Colonel Renard, un hangar métallique monumental sera édifié : L 106m, l 17m, h 25m. Un record !
Après la guerre de 1914-1918, ce terrain deviendra un aérodrome dirigé par le lieutenant André Martenot de Cordou, un as de l’aviation, avant de déménager définitivement en 1934, sur les terres d’Isles-lès-Villenoy.
Traversons la Marne pour rendre hommage à un inventeur de génie qui fut maire de Trilport au XIXème siècle : Gustave Ponton d’Amécourt, ami de Félix Nadar et de Jules Verne. Passionné par les objets volants, il construisit en 1861 le premier prototype d’un aéronef à hélice rotative qu’il baptisa hélicoptère !
Un patrimoine scientifique et culturel méconnu qu’il conviendrait de valoriser en partenariat avec la SHMR, le musée de la Grande Guerre, le musée du Bourget et le futur campus d’excellence des métiers de l’aéronautique en projet sur le site du Lycée Pierre de Coubertin.
André Moukhine-Fortier, président de l’association Meaux Environnement