Communiqué, mercredi 12 décembre
Mercredi 12 décembre, le conseil d’Ile-de-France Mobilités a adopté un avis critique sur le CDG Express qui hausse enfin le ton contre le projet de liaison rapide entre l’aéroport de Roissy et la gare de l’Est, au point d’en demander la suspension des travaux, tant que des garanties sérieuses ne seront pas apportées sur les impacts négatifs de la ligne sur les transports du quotidien. La mise en chantier puis l’exploitation du train font en effet peser un risque majeur sur la gestion de plusieurs lignes très fréquentées, alors même qu’il est devenu totalement illusoire de mettre en service le CDG Express avant les Jeux olympiques et paralympiques de 2024.
Depuis des années, les écologistes répètent que le projet aura des impacts sur la zone Nord de Paris, et fait courir à la catastrophe tant en phase travaux qu’en phase d’exploitation. Des impacts qui seront négatifs sur l’exploitation de lignes déjà en difficulté le RER B ou la ligne K, utilisées par plus d’un million de passagers par jour alors même que CDG Express ne transportera que 24 000 passagers au maximum par jour. Après avoir demandé la suspension du projet à plusieurs reprises et par plusieurs biais, le groupe Alternative Écologiste et Sociale avait interpellé sur le sujet la présidente lors de la dernière séance régionale, sans obtenir de réponse convaincante.
« A l’heure où les Français manifestent un certain ras-le-bol contre l’abandon des habitants ordinaires, notamment en zones péri-urbaines, au profit des plus privilégiés, le CDG Express fait plus que jamais figure de symbole de ce que l’on ne peut plus supporter avec un coût de plus de deux milliards d’euros qui seront entièrement tournés au bénéfice des touristes fortunés et des hommes d’affaires » a précisé Pierre Serne.
Si l’on peut se féliciter du revirement de la présidente de la Région Île de France et d’Île-de-France Mobilités qui met enfin en avant la priorité sur les transports les plus utiles et les plus chargés, on ne peut que regretter que cela arrive si tard, quelques semaines seulement avant le début des travaux.
Pierre Serne conclut : « Espérons que la raison l’emportera et que seront privilégiés par l’Etat les transports du quotidien les plus utiles socialement et les plus compatibles avec une mobilité durable ».
Groupe Alternative Écologiste et Sociale au conseil régional d’Ile-de-France