Communiqué, jeudi 14 décembre
En tant que vice-présidente de la commission spéciale du Sénat sur le projet de loi Pacte (Plan d’Action pour la Croissance et la Transformation des Entreprises), Anne Chain-Larché a interpellé, ce mercredi 13 décembre, le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, sur la privatisation de la société Aéroports de Paris.
Le gouvernement souhaite en effet, par ce projet de loi, vendre ses parts au sein de l’entreprise, dont il détient aujourd’hui 50,6%.
La sénatrice Anne Chain-Larché a rappelé, lors de sa prise de parole, que la Seine-et-Marne est directement concernée par cette privatisation car Aéroports de Paris y possède d’importantes réserves foncières où il existe un fort risque de spéculation.
« A la recherche de rentrées financières immédiates, vous êtes aujourd’hui prêt à céder une entreprise hautement stratégique. Mais une privatisation n’a pas pour vocation d’assurer une trésorerie à l’État ! » a souligné la sénatrice comme pour mieux dénoncer la « politique de court-terme » menée par le ministre.
Anne Chain-Larché a aussi rappelé les inquiétudes en matière de sécurité, les aéroports de Paris étant la première porte d’entrée de notre pays pour des dizaines de millions de personnes chaque année, mais également en matière de coûts pour les compagnies aériennes, et in fine pour les passagers, par l’augmentation probable des redevances.
Le ministre, se voulant rassurant, a précisé qu’il s’agit d’une « concession limitée à 70 ans. » « Mais compte-tenu des évolutions que nous vivons déjà et qui nous attendent d’ici là, la pertinence de cette privatisation n’est en rien assurée. Que dirions-nous aujourd’hui d’une décision prise en 1948 ? » s’interroge la sénatrice de Seine-et-Marne pour conclure.