Communiqué, dimanche 25 novembre
Séance publique du vendredi 16 novembre
Ces orientations budgétaires s’inscrivent dans un contexte particulier : celui du pacte financier signé avec l’Etat en juin dernier. Or, ce texte ne contraint en rien le Département à modifier sa politique départementale car elle suit la même ligne de conduite que celle du gouvernement. Et cette ligne de conduite correspond à la baisse permanente et continue de nos dépenses de fonctionnement. Cette compression contribue à l’effacement de notre institution en fragilisant durablement notre service public départemental. Cette austérité affichée rend l’exercice des missions de nos agents plus difficiles. Nous pouvons évoquer en particulier celles et ceux qui œuvrent dans les collèges ou celles et ceux qui s’investissent dans les MDS (Maison des solidarités). L’an dernier, ces derniers exprimaient leur colère et non pas été entendu. Toutes et tous doivent faire toujours plus avec de moins en moins de moyens. Nous retiendrons deux aspects saillants, le SDIS et les Mineurs isolés, et une interrogation.
- Pour le SDIS (les pompiers), un ajustement des crédits est envisagé. Il vise à transférer 1 M € de la section de fonctionnement à la section d’investissement. Nous ne doutons pas qu’il y ait besoin d’investir mais ces investissements s’opèrent dans une dotation globale à périmètre constant. Or, quel sera l’impact de cette baisse du budget de fonctionnement alors que la plupart des dépenses concernent le personnel ? Nous constatons déjà une diminution des effectifs du SDIS. De 1 590 en 2016, ils n’étaient que 1 563 en fin 2017 et les effectifs opérationnels atteignent difficilement 925. La charge de travail s’accroit, et pèse autant sur les effectifs opérationnels des centres que sur les postes de l’administration. Pour les populations cela va correspondre à court terme à un allongement du temps de réponse pour effectuer une mission et les conséquences sont facilement imaginables. Or, la multiplication des besoins d’intervention exceptionnels, mais parfois récurrents comme les phénomènes d’inondation de grande ampleur, demandent des effectifs opérationnels en nombre suffisant. Dans le cas contraire non seulement les missions ne pourront être menées à bien en permanence mais la baisse des vocations ira en s’amplifiant. Par ailleurs, nous nous trouvons déjà dans un territoire qui connait une forte évolution démographique et qui est marqué par la désertification médicale et la saturation des grands axes de déplacements routiers… Alors, apporter notre soutien aux Sapeurs-pompiers victimes d’agressions, comme nous l’avons fait il y a quelques mois, est totalement justifié mais donner les moyens aux mêmes Sapeurs-pompiers d’assurer le plein exercice de leurs missions est tout autant primordial. C’est la responsabilité de notre institution. En aucun cas le budget du SDIS ne peut servir de variable d’ajustement.
- Concernant les Mineurs isolés, nous avions demandé lors de la DM1 que soit présenté à notre assemblée un bilan des actions menées, le plan d’action envisagé et les implications financières de cette politique. Nous réitérons cette demande.
- Enfin, nous nous étonnons de l’absence totale de mention du fonds interdépartemental d’investissements signé par les 7 présidents de conseils départementaux d’Ile-de-France. En effet, la Seine-et-Marne doit abonder ce fonds à hauteur de 13 M €.
Groupe de la Gauche républicaine et communiste au conseil départemental de Seine-et-Marne