(Lettre aux élus, jeudi 5 juillet)
Cela fait maintenant de nombreuses années que le projet d’électrification de la ligne P du Transilien en direction de Provins est attendue par les habitants comme par les élus locaux de notre département.
La vétusté de cette ligne non-électrifiée et de son matériel roulant est indigne des usagers. C’est la raison pour laquelle la région Île de France, la région Grand Est, les départements de Seine-et-Marne et de l’Aube, se sont fortement mobilisés et engagés pour cet important chantier dont la livraison est prévue en 2021.
Nous rappelons d’ailleurs, que le 13 septembre 2016 a eu lieu la signature du protocole de Troyes qui a défini le financement des deux régions Ile-de-France et Grand Est, des départements de Seine-et-Marne et de l’Aube et de l’État, protocole qui avait été validé par Manuel Valls lui-même en tant que Premier ministre.
Aujourd’hui, les travaux sont prêts à démarrer. La région signera d’ailleurs le 11 juillet la commande du matériel roulant et tous les financements sont prêts à être engagés.
Tous, sauf un, puisque contrairement à ses promesses, l’État a refusé de signer les autorisations d’engagement, repoussant son financement de 40 millions d’euros à l’horizon 2020 au risque de retarder encore de deux ans ce projet essentiel.
Ce nouveau délai est inacceptable pour les nombreux usagers qui subissent ces conditions de voyage scandaleuses depuis tant d’années. Ils ont suffisamment patienté.
Nous déplorons qu’un parlementaire de Seine-et-Marne, qui ne connaît ni le dossier ni le territoire concerné, se transforme en agent du gouvernement et cautionne la position de l’État alors que le préfet de région lui-même a concédé que la position de l’État n’est pas glorieuse.
Nous continuerons, dans les prochaines semaines, à nous mobiliser activement pour une nouvelle ligne P en 2021.
Anne Chain-Larché, Pierre Cuypers et Claudine Thomas, sénateurs de Seine-et-Marne