Communiqué des groupes d’action LFI de Champs-sur-Marne, Chelles, Lognes, Noisiel, Pontault-Combault, Torcy, mercredi 6 juin
La France insoumise soutient depuis le début la grève perlée des agents du réseau des médiathèques de l’agglomération de Paris-Vallée de la Marne. Elle est particulièrement inquiète par la suppression de près de 90 emplois territoriaux depuis la mise en place de l’agglomération il y a deux ans.
Le budget 2018 prévoit la poursuite de la réduction des personnels au service du public tout en multipliant les chantiers prévus pour les nouveaux équipements, pendant que le gouvernement lui prévoit la suppression de 70 000 emplois dans la fonction publique territoriale.
« J’assume », c’est ce qu’a répondu Paul Miguel, président de l’agglo, aux agents des médiathèques qui attendaient des réponses concrètes pour faire face à la situation de manque criant de personnel.
D’ici au 30 juin, l’agglomération de Paris-Vallée de la Marne comme 322 collectivités locales les plus importantes est sommée de signer un contrat financier avec l’Etat visant à la baisse de ses dépenses de fonctionnement pendant trois ans, les limitant à une progression de 1.2% par an. Pour l’agglomération de Paris-Vallée de la Marne cela viendra encore aggraver la situation.
Les groupes d’action LFI de Champs-sur-Marne, Chelles, Lognes, Noisiel, Pontault-Combault, Torcy dans une lettre ouverte à Paul Miguel l’appellent à refuser de signer ce contrat qui porte une atteinte grave au principe de la libre administration des communes.
La communauté d’agglomération de Paris-Vallée de la Marne ne doit pas signer un contrat de dupe !
Le 30 mai 2018
Monsieur le président,
D’ici au 30 juin, l’agglomération de Paris-Vallée de la Marne comme 322 collectivités locales les plus importantes est sommée de signer un contrat financier avec l’Etat visant à la baisse de ses dépenses de fonctionnement pendant trois ans, les limitant à une progression de 1.2% par an.
Cette nouvelle épée de Damoclès qui pèse sur la tête de notre collectivité ne prend en compte ni l’inflation, ni l’évolution des carrières des agents, ni l’augmentation de la population.
Elle a pour but de faire contribuer notre collectivité au financement de la dette de l’Etat dans laquelle elle ne porte aucune responsabilité.
Face à ce coup de rabot et alors même que la baisse continue des dotations depuis 2011 a déjà désorganisé, comme nous pouvons le constater tous les jours, le service public local, ce contrat s’appuie sur une démarche purement comptable qui ne peut se traduire que par l’abandon de services rendus ou par leur privatisation.
C’est qui est déjà prévu avec mise en place de délégation de service public (DSP) pour le futur complexe nautique de Champs-sur-Marne. C’est l’argent public qui financera et le privé gérera et encaissera.
Ce modèle promu sous le quinquennat Sarkozy, reconnu bien plus couteux qu’une gestion directe, risque dans ces conditions de se généraliser…
Alors même que la suppression de 70 000 fonctionnaires territoriaux est annoncée pendant le quinquennat, plus grand plan social qu’ait connu le pays depuis la Libération, c’est toujours moins de service public et donc moins de cohésion et de capacité à bien-vivre qui est programmée.
Monsieur le président,
– Les collectivités territoriales ne sont pas responsable de la dette de l’Etat due en grande partie aux cadeaux faits aux plus riches.
– L’agglomération a déjà suffisamment réalisé d’économies pour réduire l’endettement provoqué par la décision de l’Etat de construire une ville nouvelle. Tous les équipements nécessaires à la vie d’une population nouvelle ayant du l’être sur une génération, alors que cet effort s’étale souvent sur un siècle.
Pour ces raisons, nous vous appelons à refuser de signer ce contrat qui porte une atteinte grave au principe de la libre administration des communes.
Les groupes d’action LFI de Champs-sur-Marne, Chelles, Lognes, Noisiel, Pontault-Combault, Torcy.