78 % des Français avouent être énormément préoccupés par la taxation sur les rentes. Pour 2 personnes sur 3, la pression fiscale sur les ménages français est « totalement insupportable ». 64 % sont convaincus que le gouvernement taxera l’assurance-vie ou le livret alors que plus de 61 % des Français trouvent anormal de taxer les rentes.
Gabriel Attal a annoncé mardi 2 avril à l’Assemblée le lancement d’une mission visant à faire des propositions sur la « taxation des rentes ». Suite à l’annonce du gouvernement sur le lancement de l’étude, 1 Français sur 2 avoue être moins incité à épargner.
Yomoni, leader de la gestion d’épargne en ligne, a mené l’enquête auprès de 3 102 personnes afin de connaître les réactions des Français suite aux récentes annonces gouvernementales concernant une éventuelle taxation sur les rentes. Une mission qui bouleverse une importante majorité de la population. Yomoni lance l’alerte.
Lien officiel : www.yomoni.fr
Près de 4 Français sur 5 sont « très préoccupés »
L’annonce du gouvernement sur le lancement d’une mission d’étude sur la « taxation des rentes » n’est pas passée inaperçue et a été très suivie par la population. En effet, cette déclaration a fait parler d’elle, car 78 % des Français se déclarent énormément préoccupés par l’éventualité.
Gabriel Attal a annoncé mardi 2 avril à l’Assemblée le lancement d’une mission visant à faire des propositions sur la « taxation des rentes ». Avez-vous suivi cette annonce ? | |
Réponses | Pourcentages |
Oui de très près car cela me préoccupe énormément | 78 % |
Oui mais de loin car cela ne m’intéresse pas | 19 % |
Non pas du tout | 3 % |
Une fausse promesse ?
Malgré les affirmations récentes du Premier ministre afin de désamorcer l’angoisse grandissante, 64 % des Français pensent que le gouvernement ne tiendra pas sa promesse et risque finalement de taxer les personnes détentrices d’un livret A ou d’une assurance vie.
Pensez-vous que le gouvernement tiendra sa promesse de ne pas taxer l’assurance-vie ou le livret A ? | |
Réponses | Pourcentages |
Oui | 22 % |
Non | 64 % |
Je ne sais pas | 14 % |
Une taxe jugée anormale
Quelles que soient les cibles futures qui seront visées par l’éventuelle taxation, plus de 61 % des Français ne trouvent pas normal de ponctionner les rentes.
Selon vous, est-il normal de taxer les rentes ? | |
Réponses | Pourcentages |
Oui totalement | 12 % |
Oui mais modérément | 25 % |
Non pas du tout | 61 % |
Ne se prononce pas | 2 % |
Qui sera concerné par la taxe ?
Pour les Français, la taxation sur les rentes risque de toucher trois cibles en priorité :
91 % estiment que les entreprises profitables et bénéficiaires seront en première ligne, suivies des investisseurs à 87 % et que tout le monde sera touché pour plus de 85 %.
Selon vous, qui sera la cible de cette taxe sur les rentes ? | |
Réponses | Pourcentages |
Les entreprises profitables et bénéficiaires | 91 % |
Les investisseurs | 87 % |
Tout le monde | 85 % |
Les revenus supérieurs | 82 % |
Les propriétaires et multi-propriétaires fonciers | 77 % |
Les gros épargnants | 55 % |
Les impôts | 52 % |
Les pensions de retraite | 51 % |
Les aides sociales | 43 % |
Personne | 12 % |
Je ne sais pas | 11 % |
Qui sont les « gros épargnants » ?
Plus de 37 % des Français sont incapables de situer ou de définir ce qu’est un gros épargnant.
21 % estiment que le niveau de plus-value annuel doit être supérieur à 100 000 euros par an et 17 % aux alentours de la somme.
Le gouvernement a annoncé vouloir taxer les « gros épargnants », selon vous, à partir de quel niveau de plus-value par an, se situe un gros épargnant ? | |
Réponses | Pourcentages |
5 000 € par an | 1 % |
10 000 € par an | 5 % |
25 000 € par an | 9 % |
50 000 € par an | 10 % |
100 000 € par an | 17 % |
Plus de 100 000 € par an | 21 % |
Je ne sais pas | 37 % |
Une pression insupportable
Près de 2 Français sur 3 trouvent que la pression fiscale qui pèse sur les ménages français est totalement insupportable. Pour 32 %, la pression est lourde mais obligatoire et pour seulement 6 % elle est légitime et nécessaire.
Comment qualifieriez-vous la pression fiscale qui pèse sur les ménages français ? | |
Réponses | Pourcentages |
Totalement insupportable | 61 % |
Lourde mais obligatoire | 32 % |
Légitime et nécessaire | 6 % |
Ne se prononce pas | 1 % |
« Nous comprenons les inquiétudes que suscite l’éventuelle mesure pour les épargnants. Elle révèle un véritable cri d’alerte. Chez Yomoni, nous espérons que ces annonces ne viendront pas empêcher les français d’épargner. Il faudrait au contraire les y encourager surtout au regard des doutes concernant la pérennité du système de retraites », déclare Sébastien d’Ornano, président de Yomoni.
Une baisse du déficit inatteignable
D’ici à 2027, le gouvernement entend faire passer le déficit budgétaire de 5,5 % du PIB à 3 %.
Pour 72 % des personnes interrogées, l’objectif ne sera pas atteint alors que seulement 19 % pensent qu’il pourra l’être en partie.
Enfin, uniquement 7 % des Français espèrent que le succès sera au rendez-vous.
Selon vous, le gouvernement peut-il faire face au déficit budgétaire en taxant les rentes et atteindre « les 3% de déficit » en 2027 ? | |
Réponses | Pourcentages |
Oui absolument | 7 % |
Oui en partie | 19 % |
Non pas du tout | 72 % |
Ne se prononce pas | 2 % |
Pour 1 Français sur 2, l’annonce les démotive à épargner
L’annonce gouvernementale semble avoir un impact très fort sur l’engouement des Français pour l’épargne, car plus de 47 % déclarent être moins incités à l’idée d’épargner.
34 % ont envie de continuer à mettre de l’argent de côté mais avec une volonté amoindrie et seulement 15 % continueront dans leur élan.
La mission de taxation sur les rentes vous incite-t-elle à épargner davantage ? | |
Réponses | Pourcentages |
Oui absolument | 15 % |
Oui mais moyennement | 34 % |
Non pas du tout | 47 % |
Ne se prononce pas | 4 % |
*Méthodologie : Enquête réalisée auprès d’un échantillon représentatif de 3 102 personnes résidant en France, âgées de 18 ans et plus. Sondage effectué en ligne à partir du panel de répondants BuzzPress (27 200 personnes en France). Entre le 5 et 12 avril 2024, un sondage électronique a été envoyé par email et publié en ligne sur les réseaux sociaux (Facebook et LinkedIn). Les réponses ont ensuite été compilées et pondérées en fonction de quotas préétablis visant à assurer la représentativité de l’échantillon et afin d’obtenir une représentativité de la population visée. Toutes les pondérations s’appuient sur des données administratives et sur les données collectées par l’INSEE.