« Médecine douce » de Nicolas Rey
D’un talent unanimement reconnu, Nicolas rey semble s’amuser dans le roman fort, satire pleine de drôlerie, de vérité, d’amour et de déchirement. Martin est médecin, un brin fatigué, beaucoup immoral. Il se prend d’amour pour une patiente et s’enfonce dans un mensonge sans fin, enjolive son existence, bref s’enfonce dans une attitude qui sent le roussi. Amour, mensonge, duperie, rebondissements, il y a tous les ingrédients pour ne pas lâcher des mains l’ouvrage vorace et satirique. De haut vol…
288 pages, 19 euros, paru le mars, Au Diable Vauvert.
» La Sucette verte » de Didier Cornaille
Observateur passionné par la campagne, l’auteur bien entendu reste dans son domaine qu’il connaît si bien mais outre l’ode à la nature met l’accent sur la transmission entre Théo un écolier peu bavard et mal dans sa peau et un vieux paysan qui s’ennuie dans une ville qui lui est aussi étrange qu’étrangère. Une amitié se lie. Les destins de la vie rapproche parfois ceux qui ont une profondeur d’âme. Un beau roman.
320 pages, 21 euros, sorti en février, Les Presses de la Cité.
« J’avais oublié la légèreté » de Edwige Coupez
Une fugue, une mère qui est perdue, doublement car à la demande des policiers elle constate qu’elle n’a aucune photo de Gabrielle. Comment peut-on en arriver là, à cette distance qui s’est installée en silence, aux signes de la vie insipide, aux petits détails qui ont tiré doucement sur une ficelle avant que la jeune prenne la fuite. Un beau roman, fort et sensible, interrogatif aussi. Une écriture percutante.
270 pages, 19 euros, paru le 8 mars, Editions du Rocher.