« La géométrie des possibles » d’Edouard Jousselin
Le jeune auteur né en 1989 a étonné d’entrée pour son premier roman Les Cormorans. Là, on peut parler de confirmation par un style fort et la manière d’assembler le puzzle des émotions dans un roman contemporain qui déroule le fil de la vie. Des brumes du Morvan aux plages ensoleillées de Californie puis aux paillettes singulières d’Hollywood, tout se télescope dans la saga de l’époque où les personnages jouent au bilboquet sans vraiment réussir à capter la bille qui rebondit sans cesse dans le cours impitoyable de l’existence. C’est beau, c’est fort.
608 pages, 23,90 euros, paru en janvier, Editions Rivages – Littérature française.
« L’amour aux trousses » de Frédérique-Sophie Braize
C’est en 1914 que commence l’aventure fondée sur des faits réels où des centaines de savoyardes sont parties à la demande des élites slaves pour leur maîtrise du français. C’est le cas pour la belle Vitaline qui s’installe à Saint-Pétersbourg. Un beau voyage certes, des aventures tissées dont celle avec l’amour du grand-duc Vadim, l’amitié avec Flore qui reste captive. Une page finement écrite par l’auteure avec une existence romanesque qui sent les pages ardentes de la grande Histoire qui laisse des traces dans les corps et les âmes.
544 pages, 22 euros, paru en octobre, Les presses de la Cité, collection Terres de France.
« Se défendre avec style » d’Honor Blackman
L’auteure a été remarquée dans Golfinger avec Sean Connery. Déjà des prédispositions pour l’action et surtout de l’autodéfense qu’elle explique dans le livre bien illustré, accessibles à toutes par la femme libérée qui propose une gamme de solutions à mettre en pratique dans l’éventail des agressions et parfois, il faut le dire, la lourdeur masculine. La dame ne plaisante pas, c’est une certitude et éventuellement une ouverture pour une bonne clé de bras.
Manuel d’autodéfense, 120 pages, 15 euros, paru en novembre, le Cherche midi.