« Les 7 vies de Mlle Belle Kaplan » de Gilles Paris
Une rentrée littéraire avec Gilles Paris sera toujours Paris. Encore un livre capital que celui de l’actrice étrange, insaisissable, énigmatique. Les 75 premières pages campent à merveille le personnage intriguent. Il faut freiner la lecture pour ne pas en savoir plus de suite sur l’intrigante créature, belle comme le jour et énigmatique à souhait. Doucement, l’auteur soulève le voile jusqu’à la fin en attente d’explications qui se diluent dans le portrait fabuleusement bien dépeint. Un livre fort, altier qui porte beau comme Mlle Belle Kaplan.
218 pages, 19,90 euros, paru le 7 septembre, Editions Plon.
« La maison du squelette » de Camille Patrice
Assistante réalisatrice pour le cinéma et la télévision, Camille Patrice signe un premier livre étonnant de vérité, de profondeur aussi par le biais des différentes habitations qui ont imprégné l’univers de la recherche de son père devenu le point d’ancrage dans les murs des bâtisses pour affronter la mort. Le cheminement est à la fois profond, triste et joyeux par les images ô combien précises pour trouver par le biais de l’écriture un équilibre de vie aux fondations solides par le biais des maisons diverses qui assurent la stabilité. C’est beau et fort avec des images à « s’en faire péter la rétine ». Un premier livre étonnant de véracité et sensibilité.
272 pages, 19 euros, paru le 6 septembre, Editions Léo Scheer.
« William » de Stéphanie Hochet
Être ou ne pas être disait le grand William. Stéphanie Hochet a choisi de se plonger dans l’imaginaire en tentant avec brio d’ailleurs de savoir ce qu’il s’est passé dans la vie de William Shakespeare entre 1585 et 1592 dans la période de ses 21 à 28 ans. On connaît tout ou presque de son œuvre mais de la période rien ou pas grand-chose. Avec sa plume habile de conteuse, l’auteure s’est lancée avec une réussite qui étire le fil de la grande histoire et de celle plus moderne de celle qui possède un art subtil du portrait.
192 pages, 19 euros, paru le 23 août, Editions Rivages.
« Maresia » de François-Loïs Gautier
C’est un voyage un peu particulier qui emmène Saul Pessoa, avocat médiocre et un brin complexé au Brésil suite à une rupture sentimentale qui le fait sombrer dans une amertume et aussi une colère mauvaise conseillère. Un ami l’invite au Brésil c’est toute la beauté de ce roman au style ondoyant comme les vagues avec le nuage trouble qui flotte au-dessus de l’Atlantique Sud et qui ronge tout ce qui l’approche. On plonge vraiment dans le pays où le malaise est profond, palpable avec la musique qui donne à la réalité un doux air de liberté échevelée. Un roman très fort, enlevé et coloré comme le pays.
362 pages, 19 euros, paru le 6 septembre, Editions du Rocher.