« L’autre Jérusalem » de Michel Kichka
Le confinement a permis à Michel Kichka né à Liège et vivant à Jérusalem de se plonger dans une réflexion sur son métier, sa vie, son œuvre… Il en sort un album délicat, tendre, amusant, maîtrisé avec des petits flashs ordonnés, lumineux. Le livre abouti et qui se balade au gré du vent et de ses sorties est une pure merveille du film de vie qui se déroule comme le papier d’une glace à la framboise se dégustant en mettant les doigts, la langue. Un délice.
88 pages, 19 euros, paru le 30 juin, Dargaud.
« Enfouis de Lynda la Plante
C’est la reine du polar et surtout du suspense britannique. Le premier volume des enquêtes de Jack Warr est une aubaine pour les fans pour l’auteure envoutante par son écriture et le climat british qu’elle dépose comme un nuage de thé ou de fog qui tombe sur la cité. Là le célèbre policier est appelé sur les lieux d’un incendie où il retrouve un corps calciné mais aussi de vieux billets de banque qui proviennent d’un braquage vieux de 25 ans. Il faut remonter le fil et Jack n’hésite pas à s’introduire dans la pègre là où les frontières entre le légal et l’illégal sont fort minces et à vrai dire n’existent plus.
384 pages, 23 euros, paru le 8 juin, Editions l’Archipel.
« Nous sommes des sorcières » de Guillemette de La Borie
On se plonge avec délectation dans le roman un brin étrange dans la forêt périgourdine où Sylvia a hérité d’une fermette de sa grand-mère. Elle vient en aide à un enfant brûlé et d’un seul coup c’est le brasier des rumeurs qui se propage pour la « guérisseuse » vite assimilée à une sorcière. Sylvia, en symbiose totale avec la nature, les plantes, les animaux se lance dans l’étude des plantes médicinales et soigne ceux qui viennent à elle comme Sybille, une jeune étudiante infirmière. Un roman doux mais fort sur l’humain, la nature, le transfert des compétences et surtout l’écoute de l’autre.
352 pages, 22 euros, paru en mai, Les Presses de la Cité.