« Pico Bogue : Un calme fou »
Les personnages fraîchement installés dans l’enfance font tourner pas mal de monde en bourrique pour notre plus grand plaisir. Les gosses naviguent à merveille entre la joie, la tristesse profonde vite oubliée et beaucoup de poésie et de tendresse. Le texte est percutant et le dessin idéalement conçu pour dépeindre la jeunesse qui vit au gré de ses envies sans aucun motif de méchanceté. Quoique…
Tome 14, scénario Dominique Roques, dessin Alexis Dormal, 48 pages, 13 euros, paru le 23 septembre, Dargaud.
« Jamais le Jour J »
La maison de Madeleine vieille aveugle est au bord du précipice sur la falaise. Tout s’enchaîne avec le maire qui est lui aussi au bord du gouffre politique dans la ville divisée par une opposition municipale des plus virulentes. Dans l’album émouvant et tonique où chaque réplique fait mouche c’est un vrai bonheur de voir la dame âgée lutter contre tout le monde et l’emballement médiatique qui n’arrange rien. C’est un conte moral qui fait du bien en captivant à chaque bulle le lecteur dans l’énigme qui met en perspective la vieillesse mais aussi le pouvoir. C’est touchant, tout simplement.
De Bruno Duhamel, 64 pages, 16,90 euros, paru le 28 septembre, Grand Angle.
« Cortomaltesse » Nocturnes berlinois
Hugo Pratt, son créateur a donné à son aventurier qui parcourt le monde une aura planétaire. Tour à tour charmeur et ironique le tendre gentleman, amoureux de sa liberté mais aussi des femmes, son péché mignon est de sauver les causes perdues à défendre l’opprimé ou des amis en mal aiguillés sur la voie de la facilité. Là en l’automne 1924 il doit filer à Berlin mais apprend dès son arrivée que son ami a été assassiné. Il est temps pour lui de se lancer dans une aventure aussi dangereuse que justicière. Corto sera toujours Corto.
De Juan Diaz Canales et Ruben Pellejero, 76 pages, 17 euros, paru en septembre, Casterman.
« Le Jardin secret »
Le classique de la littérature jeunesse prend un coup de jeune par son interprétation légère avec des dessins adaptés au scénario qui ravira petits et grands. Tout possède un rendu particulier avec les personnages mais aussi les sentiments, les odeurs avec un graphisme adapté et ultra expressif. On suit Mary dans son périple en Angleterre après avoir dû quitter les Indes après que le choléra ait emporté ses parents. Et « so british » elle découvre un jardin secret et des amis.
Deuxième partie de Maud Begon, 112 pages, 17 euros, paru le 2 septembre, Dargaud.
Deuxième partie de Maud Begon, 112 pages, 17 euros, paru le 2 septembre, Dargaud.