Idées de lecture ► Entre ombre et lumière, cadavres et mystères de l’enveloppe charnelle, et Depardieu…

 

« Gérard Depardieu à nu » de Pascal Louvrier
Quand on écrit sur Depardieu il faut donner du poids à une écriture tout en la canalisant pour ne pas partir dans tous les sens. Dans le cas de l’acteur doué mais ingérable, il ne doit pas être facile de canaliser l’énergie qui éclate dans tous les coins. Pascal Louvrier a réussi son entreprise en cernant la personnalité fantasque mais aussi sensible de l’homme qui ne laisse jamais indifférent. Un portrait puissant, enlevé qui donne une meilleure connaissance à la personnalité humaine souvent faite d’ombre et de lumière.
Biographie, 288 pages, 20 euros, paru le 28 avril, Editions l’Archipel.
 
 
 
« L’amour des grands » de Caroline Michel
« Après 89 mois », son premier roman, qui a de suite atteint sa cible, Caroline Michel se lance dans la profondeur des sentiments dans une histoire belle comme un jour qui se lève. il y a une fraîcheur bien agréable à déguster l’histoire et à partager les sentiments d’Emmanuelle qui en juin 2019 se rend au mariage de sa sœur et retrouve Vincent son premier amour. Un retour en arrière pour des sentiments qui remontent à la surface et la vérité pure qui, après être sortie de la bouche des enfants qu’ils ont été, continuent de donner de bien jolies bulles d’émotion dans leurs vies d’adultes. Un roman vrai, véridique avec une grande qualité de narration et une justesse de plume très agréable.
284 pages, 19 euros, paru en avril, Robert Laffont.
 
 
« Le corps du roi » de Stanis Perez
Après le « Corps de la reine » chroniqué la semaine passée voici une étude approfondie qui met en lumière la manière d’incarner l’Etat depuis Philippe Auguste en pointant du doigt l’objet du corps à la fois biologique mais aussi politique. L’auteur joue sur l’image dégagée mais aussi le corps royal protégé qui souffre comme tout à chacun. Au-delà de l’enveloppe charnelle on découvre les ressorts vitaux des régimes politiques du Moyen Age au XIXe siècle, tributaires du physique. Le livre passionnant se lit comme un roman.
576 pages, 12 euros, paru le 7 avril, Editions Perrin.
 
« Saint-Denis bout du monde » de Samuel Zaoui
La collection « Mikros littérature » est comme un joli bouquin de géographie humaine, une initiation au voyage physique et celui plus intérieur comme la fière Souhad jeune fille intégrée et hyper diplômée qui décide de mettre les voiles après que son père ait décidé de rentrer au pays. Commence un voyage improbable, un peu déjanté dans l’ouvrage remarquablement ciselé et prenant de bout en bout du chemin initiateur. Un premier roman qui en appelle d’autres sur la route du voyage.
216 pages, 12 euros, paru le 22 avril, Editions de l’Aube.
 
« Meurtre à l’anglaise » de Verity Bright
Eleanor Swift est une aventurière, une baroudeuse des grands espaces qui a passé des années autour du monde à prendre le thé en Chine, côtoyer des crocodiles, semer des bandits en Perse… Mais là, retour à la maison en Angleterre pour hériter d’un vieux manoir familial. Le retour est difficile dans la campagne dénuée d’intérêt mais la lady assiste à un meurtre. Petit problème, le corps s’est envolé et la police possède quelques soupçons pour la jeune illuminée qui voit des cadavres. L’action commence pour celle qui va mener l’enquête, seule comme une grande. Humour, intrigue et bon sens, tous les ingrédients d’un bon polar.  
352 pages, 17,90 euros, paru le 13 avril, City Editions.