Dans la foulée des douze coups de minuit, le passage au nouvel an marque le changement et c’est à ce moment-là qu’elles font leur apparition… les « bonnes » résolutions.
La coutume est comme un rite de passage : la prise de bonnes résolutions se veut chasseuse de négatif pour un engagement optimiste. Nous les prenons quant à notre comportement, nos habitudes, ou encore notre mode de vie : « moins stresser », « moins procrastiner », « se mettre au sport »… Malgré toute la sincérité qui accompagne notre nouvelle promesse, nous l’abandonnons souvent vite.
Les bonnes résolutions sont difficiles à tenir pour de multiples raisons. Tout d’abord, notre bonne résolution doit être « réaliste ». Si elle relève du fantasme ou du souhait, ce n’est pas une bonne résolution. Autant chercher une lampe magique pour la concrétiser. Une bonne résolution ne doit pas être trop vague, mais s’apparenter à une décision concrète, que nous pouvons transcrire en un objectif mesurable et planifié, comme pour mener un projet à part entière. Un exemple pour la procrastination : arrêter de laisser traîner le courrier sans l’ouvrir… Première étape : réunir le courrier dans une unique boîte ; deuxième étape : s’obliger à l’ouvrir, le trier une fois par semaine ; troisième étape : jeter ou archiver et, surtout, payer immédiatement les factures. L’objectif est mesurable puisqu’il y aura moins de papiers dispersés et que les rappels de paiement s’arrêteront. De plus, la résolution doit correspondre à votre personnalité, à vos valeurs : être la vôtre et non celle de l’entourage, sinon, c’est une « mauvaise résolution ». Pour « se mettre au sport », il faut trouver l’activité qui vous convient et pas ce que veut faire un ou une ami(e). Elle ne doit pas être une contrainte qui finira par créer pression et frustration qui vous pousseront à l’abandonner dans les méandres de votre mémoire.
En termes de méthode, allez-y progressivement, la pratique des petits pas est plus bénéfique que de tout vouloir tout de suite. Séquencer dans le temps l’action de changement permet de ne pas s’épuiser immédiatement. « Se mettre au sport », ce n’est pas se préparer au marathon de Paris dès le 2 janvier. De même, quand il s’agit de changer une habitude, l’alternative est une bonne solution, en remplaçant une activité par la résolution priorisée. Par exemple : pour se mettre à la marche, prôner toutes les alternatives à la voiture, comme pour aller chercher le pain. L’idée est de trouver comment passer facilement à l’action. La parole est une chose, mais écrire ses résolutions permettra de passer un contrat avec soi-même pour mieux s’y tenir. Pour vous aider concrètement, n’hésitez pas à consulter le guide « Mes bonnes résolutions en action » de la coach Michelle Jean-Baptiste qui vous propose des exercices personnels pour établir votre plan d’action.
Certains spécialistes n’hésitent pas à dire qu’il y a une méthode pour booster l’inconscient : faire de vos bonnes résolutions vos nouveaux mots de passe… Une autre possibilité : commencer par une micro-résolution pour créer un élan afin de concrétiser LA bonne résolution. Par exemple, une action simple de petit rangement : régler un désordre physique provoque un bouleversement psychologique, car on y voit plus clair ensuite…
Et si, après avoir posé tout cela, finalement, cette année, nous laissions de côté nos bonnes résolutions ? Devons-nous réellement en prendre ? Et si nous listions plutôt nos réussites de 2021 : si nous étions bienveillants envers nous-même et commencions 2022 en nous disant que nous ne sommes pas parfaits mais que cela fait partie de notre charme ? Cela ne serait-il pas aussi une bonne résolution ?
Bonne année à tous, avec ou sans bonnes résolutions !