Idées de lecture ► Les siècles passent et s’achèvent, dans l’humour ou le sérieux, pour réfléchir à l’existence

Seize siècles de Chétienté s’achèvent. Nous sommes passés à une ère nouvelle comme une métamorphose de notre civilisation qui change et évolue ? Alors, fin de la chrétienté ? Chantal Delsol avec lucidité mais aussi une recherche poussée vient modéliser notre futur et analyse la mutation. La philosophe non-conformiste démantèle soigneusement dans une écriture fine mais bien pesée les idées reçues. Un livre particulièrement profond loin d’une peinture imagée d’un tableau apocalyptique.

 

 

A travers l’épopée basée sur des faits véridiques, le livre chargé d’Histoire soulève le pan ignoré de la fuite d’une communauté juive de Varsovie au ghetto de Shangaï. Comment fuir la Pologne dans les années 39-40 pour fuir les bombes et échapper au goulag et la fameuse sécurité russe. Fuir, toujours avancer pour traverser le continent et la mer jusqu’au Pays du Soleil Levant. Une peinture d’une époque violente avec le déracinement qui n’empêche pas l’espoir, l’amour et l’émancipation. Une épopée contée avec une grande tendresse.

 

Le roman qui se passe dans un village cévenol au XIXe siècle montre le cheminement de Sixtine au destin romanesque. Le mépris de sa famille mais aussi sa grossesse oblige à fuir pour s’implanter en Provence avec un beau mariage à la clé. Mais le passé tumultueux remonte à la surface et Sixtine revient aux sources de son malheur pour découvrir les causes de son enfance malheureuse. Un grand destin romanesque.

 

Voilà un petit livre savoureux sur la mort, enfin plutôt sur les avis de décès qui sont les derniers mots de la fin de chaque vie. Anecdotes, faits historiques, vengeances, coup de canif et ligne cruciales, le petit ouvrage finement drôle est en fin de compte le résumé de nos vies simples ou mouvementées. Voici donc l’art de mourir et de le faire savoir, ce qui peut donner quelques idées.

 

De petits textes d’une grande sensibilité poétique se promènent dans la sorte de ménagerie où les animaux parlent dans un décalage amusant où la biche nargue le photographe comme une en grande taquine, le crocodile pleure en pensant à ceux qui se promènent avec des morceaux de sa peau. Un micro-trottoir où les animaux répondent avec leur sensibilité et disent à cœur ouvert ce qu’ils pensent des hommes. C’est là où le livre prend toute son ampleur. Succulant !