Idées de lecture ► Entre affaires scabreuses et douceurs de la vie

 

« Eloge du vieux con moderne » de Christophe Alévêque
L’humoriste reconnu aime la contestation, la provocation mais possède, outre ses talents scéniques, une sacrée plume qui peut certes parfois déranger mais aussi éveiller une conscience endormie. Là Christophe y va avec la pelle en délaissant le dos de la cuillère. Il prend la louche et trempe son humour mais aussi une grande partie de sa lucidité dans la soupe, en crachant dedans mais en réussissant de la rendre amer certes mais onctueuse et délicate. Le livre montre la finesse de réflexion de celui qui se permet, à la fin, d’ouvrir un club avec la Charte du Club des vieux Cons. Il nous tarde d’adhérer.
192 pages, 18 euros, paru le 7 octobre, Les Editions du Cerf.
 
 
 
« Le regard de Jeanne » de Jean-Guy Soumy
Jeanne, orpheline s’enfuit de la ferme où elle est placée comme servante. A 16 ans elle rencontre un artiste photographe itinérant dans le XIXe siècle qui regorge de petits métiers. Florimont l’initie à l’art débutant en allant de foires en villages et en tenant boutique l’hiver à Clermont-Ferrand. On voyage avec les deux êtres secrets mais complémentaires avec la plongée dans un monde prêt à s’ouvrir aux technologies qui vont faire grand bruit.
269 pages, 20 euros, paru le 2 septembre, Roman Terres de France.
 
« Viper’s dream » de Jake Lamar
Voici un roman et une série sur New York made in France, pays de l’auteur toutefois né dans le Bronx mais installé depuis 1993. Les quartiers de Big apple sont des personnages à part entière qui vivent, s’animent sous la plume de notre ancien journaliste de Time magazine. La vision sort du cadre classique et éclatent de vitalité soit en pleine lumière soit dans la noirceur d’une ville qui colle parfaitement à tous les vices et transgressions urbaines. Un joli moyen de voyager.
240 pages, 19 euros, paru le 15 septembre, Rivages/Noir.
 
« Les Beaux mensonges » de Céline de Roany
Première enquête de Céleste Ibar, ancienne de la BRi et qui se refait une santé à la PJ de Nantes. La capitaine n’a pas le temps de prendre ses marques et est plongée de suite dans le grand bain d’une affaire scabreuse et curieuse. Avec sa personnalité qui lui est propre, son humanité qui tranche aussi avec le métier difficile, Céleste tisse sa toile dans la résolution de l’énigme fort bien menée avec une description de la ville de Nantes qui donnerait envie de l’arpenter au bras de Céleste. On attend déjà avec impatience le prochain polar.  
491 pages, 21 euros, paru le 23 septembre, Les Presses de la Cité.