Idées de lecture ► Les détails font la vie, et peut-être même au bout du monde

 
« Un baiser qui palpite là, comme une petite bête » de Gilles Paris
Gilles Paris est un caméléon qui change de couleurs et embellit la vie en la coloriant d’un talent multiforme. Après son autobiographie d’une courgette, un recueil de nouvelles, cinq romans, voici un sacré coup de jeune dans un livre qui reflète la vie des ados qui oscillent entre amour, sexe et amitié. Avec une surprenante facilité pour se mettre dans la peau de ceux qui ont un langage particulier, l’auteur semble se promener avec une subtilité pour capter l’air du temps. Pas de souci, un lexique bien venu est fourni en fin de livre. L’histoire est belle et son déroulement s’effectue comme à la lecture d’un thriller psychologique qui tire les ficelles grâce à une écriture bien vivante, dopée par la complexité des rapports humains. Du grand art !  
224 pages, 13,50 euros, paru le 9 septembre, Gallimard.
 
 
« Pourquoi tu me regardes comme ça ?  » d’Amaury da Cunha
Le livre de conversations entre deux écrivains singuliers Paul Nizon et et Frédéric Pajak permet d’entrer sur la pointe des pieds dans la salle à manger des deux figures singulières en les écoutant parler de toutes les choses qui font la vie. Une conversation intime et inédite sur leurs parcours, rencontres, amours, réflexions avec en ligne de fond le rapport à l’écriture et à l’art.
112 pages, 14 euros, paru le 2 septembre, Editions Noir sur Blanc.
 
 
« L’épouse et la veuve » de Christian White
Une île sauvage au large de l’Australie. Une sorte de paradis dont on ne ressort pas si facilement. Deux femmes découvrent les secrets de leurs époux. La vérité est une sorte de puzzle où il faut s’échanger les pièces et reconstituer dans un huis clos éprouvant la vérité sur les hommes de leur vie. Une pièce de théâtre entre coups et dissimulation pour des sacrifices insoupçonnés.
330 pages, 2,90 euros, paru le 2 septembre, Albin Michel.
 
« Croix du Sud » de Claudio Magris
Trois belles histoires qui se déroulent au bout du monde entre Patagonie et Araucanie dans un lieu magique mais dévastés par la barbarie. Trois destins pour des aventures où la générosité, le don de soi dépassent les limites du possible. Un récit beau et lumineux avec une sensibilité qui sent bon les effluves de l’écriture italienne.
176 pages, 16 euros, paru le 8 septembre, Bibliothèque Rivages.
 
« Le Duc et la Lady » de Vanessa Riley
Spécialiste des romans romantiques historiques, l’auteure, connue dans le monde entier donne à l’histoire drôle et épicée à souhait une certaine idée de la noblesse anglaise, distanciée mais parfois à la réputation libertine. Patience Jordan, qui a perdu à la disparition de son mari ruiné va-t-elle pouvoir naviguer dans l’indocilité qui est la sienne pour récupérer son fils et s’enfuir avec ? Mais le duc est un peu trop charmant et défier l’autorité n’est point chose facile.

400 pages, 18,50 euros, paru le 15 septembre, Editions City.