Voici quatre romans forts écrits par quatre femmes qui ne doivent pas se lire quatre à quatre mais se déguster à des degrés divers.
« Mamma Maria » de Serena Giuliano
Voilà un livre qui sent bon la liberté, le café, les discussions enflammées de l’Italie et le soleil qui vous fait un clin d’œil malicieux sous fond de carte postale où la mer vous caresse les pieds. Chez Maria, ça bouge, ça vit au rythme d’un peuple fort bien décrit dans l’ouvrage de Serena Giuliano qui mêle à l’exubérance collective un petit plus de tendresse. Ça donne à l’ouvrage une belle ouverture sur l’humanité.
Roman, 256 pages, 18 euros, paru le 5 mars, Le Cherche midi.
« Le Roman de Molly N. » de Sophie Carquain
Inspirée des événements tragiques contre Charlie Hebdo, Sophie Carquain décide d’en faire un roman. Son héroïne a disparu des écrans radars suite à un concours de caricatures du prophète Mahomet. Elle a dû changer de ville, de pays, d’identité, bref ne plus être personne, pour sauver sa vie sous haute protection. Le récit est poignant, vrai, intrigant mais aussi lumineux dans une fuite de tout sauf la vie.
Roman, 405 pages, 19 euros, Editions Charleston.
« Marlène » de Hanni Münzer
La nouvelle diva du roman historique allemand met une nouvelle fois dans le mille avec le beau livre se passant à Munich en juillet 1944. Mais qui est la femme la plus recherchée du IIIe Reich arrivée une journée trop tard pour sauver Deborah et son frère ? C’est un véritable roman à suspense dans une période trouble qui affronte les soubresauts de l’Histoire.
Roman, 464 pages, 23 euros, l’Archipel.
« Taches rousses » de Morgane Montoriol
Voici un roman solide dans l’intrigue et dans une description aux petits oignons de la personnalité humaine. La plume est précise, chirurgicale pour décrire les meurtres atroces commis dans le quartier d’Hollywood où Beck a vécu avec sa sœur Leah disparu mystérieusement à l’âge de 14 ans. C’est le fil de l’absence que déroule Leah en remontant son passé. Haletant et prenant jusqu’à la dernière page.
Roman 366 pages, 21,90 euros, Albin Michel.