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On peut voir l’histoire par le petit bout de la lorgnette ou alors se plonger dans des récits qui nous paraissent très proches et d’une grande limpidité.
» Derrière la blouse blanche » de Stéphanie Fugain
Stéphanie Fugain a côtoyé le corps médical auprès de sa fille Laurette atteinte de leucémie. Au travers ces quatorze portraits de soignants on entre vraiment au coeur de l’exercice de la profession. Les entretiens livrés en toute intimité donne une vision élargie du don de soi et de la pression exercée. L’interview de Patrick Pelloux est un bijou de sensibilité après l’attentat du Bataclan. Vraiment une autre manière de voir ceux qui se battent pour la vie. Mais à quel prix ?
350 pages, 19 euros, sorti le 25 septembre, Flammarion.
» Nelson Mandela » de Gilles Van Grasdorff
Voilà un livre qui se penche sur les ombres mais aussi les lumières de l’homme qui a enthousiasmé le monde pour avoir pardonné à ses geôliers et qui mit fin au régime de l’apartheid dans son pays d’Afrique du Sud. Mais la biographie fort bien documentée va chercher les explications non formulées par ailleurs à des détails qui ont une importance pour cerner la personnalité de Mandela dont la présidence (1994-1990) fut loin d’être exemplaire en décalage avec son image. Un livre fort et historique.
Un homme et ses vérités, 400 pages, 21 euros, sorti le 9 octobre, Presses du Châtelet.
» Napoléon sur le divan » de Dimitri Casali
200 ans après sa mort voici un livre de plus sur Napoléon ? Oh que non, l’ouvrage possède une âme, un cheminement et semble amener le lecteur à une véritable séance de psy en balayant les facettes connues et surtout cachées. On peut mieux se faire une idée sur la personnalité détaillée et répondre à des questions sur son côté caméléon, ses rapports avec les femmes, sa mégalomanie galopante, le racisme, l’écrivain raté… Tout est clair, limpide dans les chapitres bien ordonnés, illustrés à souhait pour découvrir l’homme qui fascine toujours le monde entier.
Napoléon sur le divan comme vous ne l’avez jamais vu, 240 pages, 25 euros, Flammarion.
» Mondes en guerre » par Giusto Traina
Pour plonger aux sources des guerres profondément enracinées dans les structures de la société. Ce premier tome richement documenté par plus de 150 cartes et documents en couleur plonge dans la naissance des premiers conflits guerriers entre groupes humains. puis se déplace au fil du temps par une étude très approfondie et étayée avec parfois des réponses étonnantes mais passionnantes pour mieux comprendre une situation qui se perpétue au fil du temps. Un livre à déguster, relire en attendant les prochains ouvrages pour une collection montée par Giusto Traina professeur d’histoire moderne à la Sorbonne.
Tome 1. De la préhistoire au Moyen Âge, 636 pages, 39 euros, Editions Passés composés ministère des Armées
» La fin du monde Viking » de Stéphane Coviaux
L’auteur, spécialiste des mondes nordiques a consacré ses travaux à la christianisation du monde viking avec la bascule opérée entre le VIe et le XIIIe siècle. Avec bon nombre d’exemples, Stéphane Coviaux montre et démontre les croyances et les initiatives venues au sein même des sociétés vikings par un ouvrage particulier et novateur sur les périodes méconnues.
Stéphane Coviaux, 320 pages, 22 euros, paru le 16 octobre, Editions Passés composés.
» Les Mécaniques du Crime » de Sylvain Larue
Un savant mélange d’histoire et de roman d’affaire criminelle et de polar à suspens. La quatrième enquête de Léandre Lafforgue se situe en 1853 dans un Paris en liesse avec le mariage de Napoléon III. Mais une explosion meurtrière vient endeuillée la lune de miel impériale. Plongée dans l’histoire intrigante mais aussi la période par le biais d’une narration fort bien documentée et haletante du début à la fin.
Une enquête de Léandre Lafforgue, 456 pages, 21 euros, paru le 10 octobre, Editions Vents d’Histoire.
