Manger des noix serait bénéfique pour lutter contre le cancer colorectal. Pour prévenir les risques ou les récidives du cancer du côlon, les noix fonctionneraient comme des probiotiques, freinant ainsi le développement des tumeurs.
Les chercheurs de l’université du Connecticut et du Jackson Laboratory for Genomic Medicine (États-Unis) ont conclu que les noix pouvaient aider à lutter contre le cancer colorectal, après avoir mené une expérience sur des souris. Celles-ci étaient réparties en deux groupes, l’un ayant reçu une ration classique de nourriture, le second des noix à hauteur de 7 à 10,5% de leur apport calorique quotidien.
Les travaux ont été publiés dans la revue spécialisée Cancer Prevention Research.
Les souris mâles qui avaient mangé des noix avaient avaient deux à trois fois moins de risques de développer un polype adénomateux (une tumeur bénigne qui est, dans 80 % des cas, à l’origine du cancer du côlon). Par contre, aucune différence n’a été remarquée chez les souris femelles.
En analysant les excréments des rongeurs, les chercheurs ont constaté que, chez les mâles en tout cas, les noix agissaient comme des probiotiques et favorisaient l’équilibre de la flore intestinale, freinant le développement des tumeurs.
Des scientifiques, toujours américains mais cette fois de l’Institut du Cancer de Boston (États-Unis) ont étudié le régime alimentaire de 826 patients souffrant d’un cancer du côlon de stade III, traités par chirurgie et chimiothérapie. Ils ont découvert que les patients ayant consommé au moins une soixantaine de grammes de noix par semaine – soit l’équivalent de 48 amandes ou 36 noix de cajou – avaient un risque de récidive réduit de 42% ainsi qu’un risque de décès lié au cancer du côlon diminué de 57% comparé aux patients n’ayant pas consommé de noix.
Aucun lien de cause à effet n’a cependant pu être démontré. Le Dr Richard Schilsky, médecin hygiéniste en chef de l’ASCO explique : « C’est le problème avec les études d’observation. Tout ce que vous pouvez dire, c’est que les patients ayant mangé des noix ont eu de meilleurs résultats. Mais est-ce réellement le fait d’avoir manger des noix ou est-ce simplement que les mangeurs de noix ont généralement un régime alimentaire plus sain que les autres ? »
Enthousiaste, Daniel Hayes, président de l’ASCO, résume : « L’étude montre que quelque chose d’aussi simple que manger des noix peut faire la différence dans la survie à long terme des patients ».
Une bonne poignée par jour
Ainsi, les scientifiques estiment qu’il faudrait manger 30 grammes de noix par jour, soit une bonne poignée, à partir de 50 ans. Certains pensent qu’il en faudrait deux à trois poignées par semaine pour repousser les risques de réapparition d’un cancer colorectal.
Le cancer du côlon est l’un des plus meurtriers en France où 17 500 personnes en meurent chaque année.
Les noix permettraient également de diminuer le risque de souffrir du cancer du sein. On attribue les bienfaits et vertus santé à la richesse du fruit à coque en acides oméga-3, antioxydants et phytostérols.
Quelles noix ?
Il est recommandé de choisir ses noix car, par exemple, la cacahuète n’est pas valable pour repousser le cancer du côlon.
Le nom de « noix » est donné à divers fruits qui possèdent une enveloppe dure (coque) renfermant une amande.
Ainsi dans la catégorie des noix, on trouve la noix (simple), la noisettes, l’amande, la noix de pécan, de cajou, de macadamia, du Brésil, la pistache, le pignon, la noix de coco, et les graines, qui renferment aussi des vertus nutritionnelles comme celles de tournesol, de faîne, de sésame, de courge…
la noix, riche en oméga-3, oméga-6 et en vitamines du groupe B, a déjà été reconnue pour son efficacité contre les maladies cardiovasculaires et ses bienfaits contre le mauvais cholestérol.