Boule et Bill fête leur 60e anniversaire ! La sélection de BD se devait de se promener sur les chemins de l’enfance. Les BD deviennent des ouvrages au cœur tendre où l’histoire flirte avec la grande Histoire.
« Boule et Bill » Bon anniversaire de Jean Roba
La série a été lancée le 24 décembre 1959. Déjà 60 ans que Boule, le petit rouquin au nez retroussé et Bill son cocker complice possèdent leur joie de vie contagieuse avec le dessin merveilleux qui fleure bon l’enfance et ses bêtises.
L’album est une bulle de tendresse qui ne vieillit pas au fil des décennies. Un véritable oasis d’insouciance et de liberté dans un monde sain et bienveillant. On a envie de souffler les 60 bougies en attendant la dizaine supérieure. Boule et Bill, c’est du gâteau !
Auteur : Jean Roba, 48 pages, 10,95 euros, sorti le 19 avril chez Dargaud.
« Un petit goût de noisette et de fruits rouges » de Vanyda
Le deuxième tome de la trilogie continue de se balader vers les trajectoires d’hommes et de femmes à la recherche de l’amour.
Quatorze petites histoires où le cœur palpite mais sans vulgarité aucune avec les élans du palpitant, les pulsions, les peurs, l’attente, les douleurs, la joie…
Ça sonne juste avec les corps qui savent se fondre en prenant les petits bonheurs comme ils viennent.
Tome 2 de Vanyda, 208 pages, 18 euros, sorti le 12 avril chez Dargaud.
« Phare Ouest » de Philippe Charlot et Stéphane Heurteau
Une chevauchée fantastique à la française avec un grand-père breton qui enjolive un peu et même beaucoup les embruns de sa jeunesse et son petit-fils qui partent dans un road-trip en mobylette. Les racines semblent repousser mais ce périple s’annonce aussi un peu ombrageux dans un passé qui soulève bon nombre de voiles entre le réel et le rêve. Un beau tandem familial avec un amour en ligne de fond couleur océan.
Histoire complète de Charlot (scénariste) et Heurteau (dessinateur), 90 pages, 17,90 euros, sortie le 24 avril chez Grand Angle.
« Camp Poutine » de Ducoudray et Anlor
Un seul jeu, une seule règle : défendre les intérêts de la Russie. Ce camp d’ados, sorte de colonie de vacances ressemble plus à un parcours militaire pour gamins transformés en fiers défenseurs de la Mère Russie. La récompense suprême consiste à rencontrer Vladimir Poutine. Inutile de souligner la motivation de ces bambins survoltés qui manient aussi bien le sens de la débrouillardise que le fusil.
Un dessin étonnant de vitalité, de force et de dynamisme porte un scénario très punchy. Une vraie réussite même pour les lecteurs anti-militaristes.
Tome 1 de Aurélien Ducoudray (scénariste) et Anlor (dessinateur) 56 pages, 14,90 euros, sortie le 24 avril chez Grand Angle.
« Le Procès de Gilles De Rais » de Pleyers, Néjib et Martin
Gilles de Rais vit des heures difficiles après avoir molesté un homme de foi. Peu de chances de sortir de ce moment sauf de retrouver la statuette qui pleure. Son ami Jehen se lance à sa recherche. Mais les heures passent et le procès arrive à grands pas.
Une aventure palpitante, enlevée mélant fiction et grande Histoire pour ce personnage créé par Jacques Martin.
De Jean Pleyers, Néjib et Martin, 48 pages, 11,95 euros, sorti le 17 avril, Casterman.
« Petit Pierre » de Lebonvallet et Casanave
Une histoire jolie presque comme un conte pour ce petit Pierre handicapé, bossu, sourd quasi muet. Bref une existence qui ne s’annonce pas de belle manière. Et puis l’enfant grandit, s’humanise entre en contact et va parsemer son existence d’une vie de passion et de poésie. Un retour en arrière sur cette France qui évolue au fil des techniques mais un capital sympathie grandissant pour ce petit Pierre, doux PP au coeur tendre et à l’imagination fertile.
Daniel Casanave et Florence Lebonvallet, 120 pages couleurs, 22 euros, sorti le 10 avril, Casterman.