Si Lili s’interroge sur ses nénés, Gustave Eiffel prend du plaisir avec sa cousine et Mathias retrouve le goût de la vie en cure un peu spéciale. Les trois albums sentent bon l’enfance, l’histoire un peu arrangée avec Gustave Eiffel et le blues du business man.
« Lili a des nénés » de Geoff
Une toute jeune fille aux portes de l’adolescence s’ennuie un peu à Portsall dans une Bretagne qui incite à la solitude et aux questionnements multiples. Le roman aux couleurs volontairement passées (une riche idée) se promène dans un univers de l’enfance qui fleure bon les petits rien qui font tout. Lily attend doucement de grandir et que ses nénés poussent pour s’échapper de son univers un peu terne. Le scénario est bien senti et le dessin totalement adapté au doux roman.
62 pages, 14 euros, sorti en mars, Casterman.
« A comme Eiffel » de Xavier Coste et Martin Trystram
Entre réalité historique et fiction romantique, le récit entre dans l’intimité du célèbre constructeur avec les femmes de sa vie dont Alice sa cousine avec qui il vécut une relation cachée. C’est l’histoire un brin surprenante d’un homme dans la lumière et d’une femme de l’ombre dont l’initiale du prénom aura déterminée la forme de la Tour Eiffel… entre réalité historique et fantasme onirique.
128 pages, 21 euros, sorti le 20 mars chez Casterman.
« Détox » de Jim et Antonin Gallo
Il existe une connivence parfaite entre le dessinateur et le scénariste dans l’album, sorte de fable sociale sans toutefois tomber dans la moralisation. Mathias est un homme d’affaires qui fonctionne pied au plancher. Quand Victoria, sa jolie secrétaire décède d’un AVC, Mathias doit suivre un stage « détox et slow live ». Est-ce le moment pour redécouvrir la vraie vie ? C’est beau, simple, profond avec en prime un livret où les auteurs partagent les petits secrets de leur collaboration visiblement fructueuse.
80 pages, 16,90 euros, paru le 27 mars, Grand Angle.