L’amour se décline sous toutes ses formes où le passé révélé en pointillé dessine un présent parfois plus apaisé, d’autre fois irrécupérable. On ouvre une page sur l’amour, toujours, celui qui calme, qui excite les neurones en faisant disjoncter le cortex cérébral.
« Laisse tomber la neige » de Cécile Chomin
Le label grand format de comédies romantiques revient chez Lj. Voici un temps de saison pour Cécile Chomin, professeur de son état et écrivain s’enthousiasme pour le roman enlevé, amusant, un peu fleur bleue et même blanche car montagne oblige pour celle qui a été plaquée le jour de ses noces et qui se retrouve après avoir beaucoup roulé embourbée dans la neige le soir de son mariage.
Un autochtone, bourru et ressemblant à Sébastien Chabal daigne lui ouvrir la porte. Mais qu’il y a t-il derrière le bloc humain ? Mystère et boules de… neige.
C’est un roman frais qui glisse comme de la poudreuse sur une pente romantique à souhait.
Cécile Chomin, 320 pages, 12,90 euros, Lj par les éditions J’ai Lu.
« Sur ma liste » de Rosie Blake
Il y a des êtres dont la bonhomie inspire la confiance en entraînant derrière eux un sillage d’estime et d’enthousiasme. C’est le cas de Clara bourlingueuse sympathique qui se pose dans un petit village anglais. Pas de gilet jaune en vue mais la dernière boutique du village menace de fermer à quelques jours de Noël. Clara propose de redonner un souffle nouveau au magasin.
La magie opère grâce à sa chaleur humaine mais le fils du proprio, financier pragmatique débarque pour débusquer l’aventurière et de remettre de l’ordre dans la boutique. Mais voilà, chacun possède un cœur et Clara a aussi d’autres atouts dans son jeu.
Rosie Blake, 320 pages, 12,90 euros, Lj éditions J’ai Lu.
« Lettres à Joséphine » par Nicolas Rey
Nicolas Rey, Prix de Flore 2000 et Prix Gatsby en 2018 semble avoir trouvé l’oreille attentive qu’il lui convient avec Au diable Vauvert dont le nom colle au roman qui transpire un chagrin d’amour inconsolable. L’auteur se met à nu. Complètement, presque à la folie maîtrisée à coups de cachets et de psy. Rien n’y fait Joséphine est dans sa peau, ses tripes et dans le roman follement désespéré tout est mis sur la table avec un esprit cru et une cruauté où l’auteur s’éternise dans les débris d’une histoire d’amour finie avec le désespoir lié à un bonheur passé mais qui ne repassera plus. Le livre est osé, imagé au sens physique d’une relation charnelle qui ne pouvait laisser que des traces indélébiles.
Nicolas Rey, 208 pages, 18 euros, Parution le 10 janvier, Diable Vauvert.
« A travers la nuit et le vent » de Françoise Bourdon
Dans son dernier livre, Françoise Bourdon plante le décor dans les années 20 à Berlin ou David et Hannah grandissent ensemble et vivent à l’adolescence un roman d’amour beau et touchant. La montée de l’antisémitisme en 1933 va séparer les deux tourtereaux en quête d’un avenir plus serein. Dans la Drôme l’accueil est chaleureux. Hannah va s’investir dans l’aide aux familles persécutées. David s’enrôle dans la Résistance. Séparés par la guerre meurtière, les deux amoureux, rescapés de tout pourront-ils retrouver la sérénité et s’offrir une chance nouvelle à leur romance ?
Françoise Bourdon, 412 pages, 20,90 euros, Collection Terres de France, Presses de la Cité.